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  • Elise Chabbey rate le podium sur un circuit exigeant

    Course féminine sur circuit difficile

    Les favorites ont été mises sous pression par un parcours particulièrement ardu, où les cartes se sont brouillées jusqu’au bout.

    Vallieres Mill l’emporte en solitaire

    Vallieres Mill s’impose en tête, devançant Fischer-Black de 23 secondes et Garcia de 27.

    Reusser et Chabbey, dans le dernier tour

    Marlen Reusser termine neuvième à 1 minute 34. Elle lance une contre-attaque au début du dernier tour, sans pouvoir rattraper les échappées. De son côté, Elise Chabbey bénéficie du travail de Reusser pour tenter sa chance, mais se contente finalement de la médaille en chocolat.

    Favoris neutralisés

    La course a été marquée par un fiasco collectif des favorites, qui n’ont pas pris les rangs de tête. Pauline Ferrand-Prévot et Demi Vollering n’ont pas brillé comme attendu.

    Source : ats/pza

  • ONU: 158 entreprises liées aux colonies israéliennes identifiées dans la liste actualisée

    ONU: 158 entreprises liées aux colonies israéliennes identifiées dans la liste actualisée

    Mise à jour de la liste des entreprises liées aux colonies israéliennes

    Le Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l’homme (OHCHR) publie une version actualisée d’une base de données répertoriant les entreprises actives dans des contextes liés aux colonies israéliennes en Cisjordanie et à Jérusalem-Est. Cette édition recense 158 sociétés, dont 68 sont nouvelles par rapport à l’édition de 2023, et sept entreprises ont été retirées, parmi lesquelles le constructeur ferroviaire Alstom.

    Le Haut-Commissaire a expliqué que ce rapport rappelle la responsabilité des entreprises opérant dans des zones de conflit de veiller à ce que leurs activités ne contribuent pas à des violations des droits humains.

    Répartition géographique des entreprises

    La majorité des sociétés répertoriées sont basées en Israël. D’autres siègent au Canada, en Chine, en France, en Allemagne, au Luxembourg, aux Pays-Bas, au Portugal, en Espagne, au Royaume‑Uni et aux États‑Unis.

    Portée de la liste et cadre de référence

    La liste n’est pas exhaustive: faute de ressources, le Haut-Commissariat n’a pu examiner que 215 entreprises sur les 596 pour lesquelles il avait reçu des informations.

    Contexte historique et cadre juridique

    La première publication de ce type remonte à 2020. Elle est née à la suite d’une résolution du Conseil des droits de l’homme de l’ONU adoptée en mars 2016, qui demandait l’établissement d’une base de données des entreprises impliquées dans les activités liées aux colonies israéliennes en Cisjordanie, y compris Jérusalem-Est.

    Lors de cette publication initiale, l’OHCHR avait précisé que la liste n’est pas un processus judiciaire et ne vise pas à constituer une procédure pénale ou quasi pénale.

    Actualisations et contexte récent

    En principe, cette liste doit être actualisée chaque année, mais cela n’a pas toujours été le cas. En 2023, une version actualisée a été publiée et réduite à 97 entreprises, sans qu’il soit établi si de nouvelles sociétés auraient dû être ajoutées.

    La liste publiée ce vendredi représente la première véritable actualisation officielle depuis lors.

    Réactions internationales

    En 2020, Israël et les États‑Unis avaient vivement dénoncé la publication de cette base de données. Le ministère israélien des Affaires étrangères avait décrit l’initiative comme une reddition aux pressions de pays et d’organisations qui chercheraient à nuire à Israël.

  • Suisse: taxation des véhicules électriques dès 2030

    Suisse: taxation des véhicules électriques dès 2030

    Contexte et objectifs de la proposition

    Le Conseil fédéral souhaite instaurer une taxe sur les véhicules électriques à partir de 2030 afin de compenser le manque à gagner occasionné par l’essor de cette mobilité pour l’impôt sur les huiles minérales et de financer les fonds dédiés à l’entretien des routes.

    Selon le ministre de l’Environnement et des Transports, Albert Rösti, les détenteurs de véhicules électriques ne paient pas d’impôt équivalent aujourd’hui. Il estime toutefois que tous les usagers de la route devraient contribuer pour les infrastructures.

    Deux scénarios envisagés

    Option A: imposer le nombre de kilomètres parcourus, avec un coût plus élevé pour les véhicules plus lourds. Le tarif moyen envisagé serait de 5,4 centimes par kilomètre.

    Option B: une taxe sur l’électricité utilisée lors de la recharge, fixée à 22,8 centimes par kilowattheure et perçue à chaque station de recharge, quel que soit le type de véhicule.

    Cadre juridique et calendrier

    Le Conseil fédéral rappelle que l’impôt doit entrer en vigueur en 2030, aligné sur l’objectif de réduire de moitié les émissions de gaz à effet de serre d’ici là. Si le rythme des achats se ralentit, des mesures incitatives pourraient être prévues dans le cadre de la loi sur le CO2. Une baisse des prix des véhicules électriques est également attendue d’ici 2030.

    Les recettes seraient affectées selon le même principe que l’impôt sur les huiles minérales: elles aloueraient deux fonds dédiés à l’infrastructure routière et aux transports publics, et entraient ensuite dans le budget général de la Confédération. En 2024, l’impôt sur les huiles minérales a généré 4,3 milliards de francs.

    Position et consultation

    La consultation publique se poursuit jusqu’au 9 janvier. Ensuite, la population sera appelée à se prononcer. Albert Rösti s’est déclaré optimiste: selon lui, un automobiliste qui passe de l’essence ou du diesel à l’électrique paiera un impôt équivalent dans les deux cas, ce qui ne modifierait pratiquement rien.

    Santé du marché automobile suisse

    Depuis 2024, les propriétaires de véhicules électriques paient déjà un impôt unique de 4%, identique à celui des autres véhicules. Cette catégorie avait été exonérée lors de son instauration en 1997 pour favoriser le développement de la mobilité électrique.

    En 2024, le marché des voitures électriques a reculé en Suisse: elles représentaient 19,3% des immatriculations de voitures neuves, contre 20,9% en 2023. À l’échelle mondiale, la demande pour les véhicules électriques a toutefois progressé d’environ 25%.

  • Départs de l’Église catholique suisse en 2024: ralentissement marqué mais chiffres encore élevés

    Départs de l’Église catholique suisse en 2024: ralentissement marqué mais chiffres encore élevés

    Départs de l’Église catholique suisse en 2024: ralentissement, mais chiffres encore élevés

    En 2024, l’Église catholique suisse a enregistré 36’782 départs, selon l’Institut suisse de sociologie pastorale (SPI). Ce total marque une chute de 46% par rapport à 2023, année où 67’497 fidèles avaient quitté l’Église catholique.

    Malgré ce recul, le chiffre demeure élevé et les comparaisons sur plusieurs années indiquent une lente augmentation des départs, selon le SPI, qui suit ces chiffres.

    Par ailleurs, le niveau actuel se situe légèrement au-dessus de celui relevé en 2022, avant la publication d’une étude sur les abus sexuels dans le milieu ecclésial.

    Effectifs en baisse et causes structurelles

    En plus des départs, un nombre élevé de décès et une diminution des baptêmes contribuent à la réduction du nombre de fidèles. L’année dernière, l’Église catholique comptait 2,73 millions de fidèles en Suisse.

    L’évêque de Saint-Gall Beat Grögli a déclaré que la tendance générale des départs et du recul de la vie ecclésiale remet fondamentalement en question la façon dont l’Église est vécue aujourd’hui.

    Le secrétaire général Urs Brosi, de la Conférence centrale catholique romaine de Suisse, précise que l’un des défis consiste à préparer l’Église à cette diminution de manière structurée, afin de préserver sa stabilité tout en ajustant son fonctionnement.

    L’Église protestante aussi confrontée à des départs significatifs

    Du côté de l’Église protestante, les départs ont augmenté en 2024, mais dans des proportions moindres qu’au catholicisme. Les réformés ont enregistré 32’561 départs, soit 18% de moins que l’année précédente.

    La baisse du nombre de membres reste marquée dans l’Église réformée, tandis que les baptêmes d’enfants diminuent également.

    Stephan Jütte, responsable de la communication de l’Église évangélique réformée de Suisse, décrit une situation marquée par un solde générationnel clairement négatif : « deux enfants sont baptisés, cinq membres réformés sont enterrés ».

    En 2024, l’Église réformée de Suisse comptait 1,78 million de membres.

  • Suisse: le PS exploite le débat sur l’initiative de l’UDC et lance une levée de fonds en marge

    Suisse: le PS exploite le débat sur l’initiative de l’UDC et lance une levée de fonds en marge

    Le débat au Conseil national sur l’initiative de l’UDC « Pas de Suisse à 10 millions ! » s’est prolongé sur onze heures, avec 116 prises de parole enregistrées. Le suspense a été jugé modéré au regard de l’issue.

    Le Conseil national a rejeté jeudi l’initiative de l’UDC par 121 voix contre 64 et six abstentions. Autrement dit, seul le groupe UDC s’est prononcé en sa faveur.

    Une levée de fonds en marge du débat

    En marge de ce vote, le PS a mené une opération de financement permettant aux sympathisants de promettre un don par minute de prise de parole de l’UDC. Selon Samuel Bendahan, coprésident du groupe, le compteur progressait rapidement et a conduit à récolter environ 123 000 francs destinés au financement de la campagne contre l’initiative.

    Échanges et positionnements des régions et des partis

    Sur le fond des arguments, Thomas Knutti (UDC/BE) a évoqué les embouteillages comme indice de ce qu’il appelle la « surdensité » de la Suisse. Marcel Dettling (UDC/SZ) a, pour sa part, mis en avant une hausse de la criminalité qu’il attribue à une immigration « non contrôlée ». Le reste de l’hémicycle est resté sourd à ces propositions et a suivi les arguments du Conseil fédéral, qui a jugé la proposition inefficace et l’a comparée au Brexit. À rappeler, le texte cherche à inscrire dans la Constitution une limitation de la croissance démographique du pays, avec un objectif fixé à 10 millions d’habitants d’ici 2050.

  • Pokémon nie tout lien avec une vidéo associant migrants à une opération migratoire à Chicago

    Contexte et réaction de Pokémon

    La vidéo publiée en début de semaine sur le compte X du Département de la sécurité intérieure américain montre des policiers armés et des douaniers menottant des personnes présentées comme des clandestins, avec le générique emblématique de Pokémon en fond.

    Le clip d’une durée d’environ une minute alterne ces images avec des plans du personnage Satoshi, connu sous le nom d’Ash en Amérique du Nord, lançant des Pokéballs, conformément à ce qui est montré dans la série animée.

    Éléments de la vidéo

    La séquence associe des scènes réelles à des références de l’univers Pokémon, sans que Pokémon n’indique une approbation de cette utilisation.

    Réaction officielle

    La société Pokémon a déclaré n’avoir aucune implication dans la réalisation ou la publication de cette vidéo, précisant qu’elle n’a jamais autorisé l’utilisation de sa propriété intellectuelle par des tiers.

    Cadre opérationnel et contexte migratoire

    Au début du mois, l’administration américaine a lancé à Chicago une opération de contrôle de l’immigration baptisée « Midway Blitz », visant des migrants que les autorités décrivent comme des criminels qui terrorisent les Américains.

    À propos de la franchise Pokémon

    Depuis son lancement en 1996 sur Game Boy, Pokémon est devenu une référence mondiale, étendue aux films, aux séries et au jeu mobile Pokémon Go, qui exploite la réalité augmentée.

  • Exclusion potentielle d’Israël des compétitions UEFA : état des lieux et enjeux

    Exclusion potentielle d’Israël des compétitions UEFA : état des lieux et enjeux

    Exclusion potentielle d’Israël des compétitions UEFA : état des lieux et enjeux

    L’équipe nationale israélienne pourrait être écartée des éliminatoires de la Coupe du Monde 2026, alors qu’elle occupe la troisième place de son groupe à trois matches de la fin.

    Des informations corroborées par The Times et l’Associated Press

    Selon des informations relayées par le quotidien britannique The Times et l’agence américaine Associated Press, l’UEFA se dirige vers une suspension des équipes israéliennes de ses compétitions, sur fond de recommandations émanant de trois experts indépendants mandatés par l’ONU.

    Position du comité exécutif et perspective de vote

    Ces sources indiquent que la majorité du comité exécutif de l’UEFA, composé de 20 membres et incluant Claudius Schäfer, directeur général de la Swiss Football League, serait favorable à cette option. Le sujet est suffisamment sensible pour que l’UEFA prévoie un vote la semaine prochaine afin de clarifier sa position.

    Premiers impacts sur les sélections et les clubs

    En s’appuyant sur la conclusion d’une Commission d’enquête internationale indépendante de l’ONU sur la situation dans la bande de Gaza, Israël pourrait se voir infliger le même sort que d’autres nations suspendues, ce qui écarnerait de facto l’équipe nationale des éliminatoires de la Coupe du Monde 2026 organisées par l’UEFA, où elle occupe actuellement la troisième place de son groupe, à trois matches de la fin et en concurrence avec l’Italie.

    Du côté des clubs, le Maccabi Tel-Aviv, seul club israélien encore engagé dans une phase de ligue européenne cette saison, pourrait être écarté de la Ligue Europa. Le double champion d’Israël a vu son entrée en lice, mercredi soir face aux Grecs du PAOK Salonique (0-0), se dérouler dans un contexte marqué par des manifestations pro-palestiniennes.

    Contexte sportif et répercussions plus larges

    Cette affaire s’inscrit dans un contexte de tensions croissantes autour d’Israël dans le sport. En cyclisme, l’équipe Israël-Premier Tech est aussi au cœur de pressions visant un changement de nom et le retrait de la référence au pays par son sponsor et son équipementier.

    Dans le domaine du football européen, plusieurs clubs ont exprimé leur réticence à affronter des adversaires israéliens, et la Fédération norvégienne a décidé de reverser les recettes du match Norvège-Israël, programmé le 11 octobre à Oslo et comptant pour les éliminatoires du Mondial 2026, à une aide humanitaire destinée à Gaza.

    Réactions internationales et incertitudes

    Du côté des États‑Unis, le département d’État s’est déclaré opposé à d’éventuelles sanctions sportives visant l’équipe nationale israélienne et a assuré qu’il ferait le nécessaire pour éviter son exclusion de la Coupe du Monde, comme l’a relayé Sky News.

  • Suisse: suppression de la valeur locative et introduction de l’e-ID — mode de vote et sondage post-électoral

    Suisse: suppression de la valeur locative et introduction de l’e-ID — mode de vote et sondage post-électoral

    Éléments du vote fédéral

    Image d’illustration.

    Ce dimanche 28 septembre, les Suisses seront appelés à se prononcer lors des votations fédérales sur deux sujets majeurs : la suppression de l’imposition de la valeur locative et l’introduction de l’identité électronique (e-ID) dans le pays.

    Votre voix et le sondage post-électoral

    Les lecteurs sont invités à indiquer comment ils ont voté et à participer au sondage post-électoral mené par 20 Minuten et Tamedia.

    Merci pour votre participation.

  • Palantir : analyses de données avancées, marchés publics et controverses géopolitiques

    Palantir : analyses de données avancées, marchés publics et controverses géopolitiques

    Palantir, une ascension marquante dans l’analyse de données

    Fondée en 2003, Palantir Technologies est présentée comme l’une des valeurs les plus performantes du S&P 500 en 2024 et, au premier semestre 2025, selon certaines mesures du marché.

    Cette progression tient à la capacité de ses logiciels d’analyse de données à traiter des volumes importants d’informations sensibles et complexes, allant des images satellites aux relevés bancaires en passant par des données de capteurs industriels.

    Selon Steven Meyer, directeur et cofondateur de Zendata, les logiciels de Palantir fonctionnent comme une salle de commandement qui agrège des informations issues de sources multiples pour produire des analyses claires aidant les décideurs à prendre des décisions.

    Des clients prestigieux mais controversés

    Parmi les clients figurent des gouvernements, leurs armées et leurs agences de renseignement, ainsi que des entreprises privées comme Airbus, Stellantis ou Ferrari. Le principal client demeure toutefois le secteur public américain: l’armée a signé en août un accord-cadre pouvant atteindre 10 milliards de dollars sur dix ans.

    L’entreprise fournit également ses outils à l’armée ukrainienne dans le cadre du conflit en cours, son logiciel analysant diverses données pour, par exemple, identifier la position d’un tireur russe.

    L’implication dans le domaine militaire suscite des inquiétudes: Palantir est notamment critiquée pour son partenariat avec l’armée israélienne, accusée de soutenir « l’effort de guerre sur les territoires occupés », selon Valentin Goujon, sociologue et doctorant.

    Des outils puissants et des questionnements éthiques

    Le principal outil de Palantir, Gotham, permet d’agréger des données, de cartographier des zones et même de suivre des individus. Il aurait notamment été utilisé pour localiser Oussama Ben Laden en 2011 et il est employé par divers services de police américains et européens.

    Les algorithmes de Palantir se trouvent renforcés par l’intelligence artificielle: ces outils peuvent aller du traitement de dossiers judiciaires à la vidéosurveillance et à la géolocalisation pour en déduire des renseignements, selon Valentin Goujon.

    Son usage par la police chargée des expulsions des migrants aux États-Unis a suscité des critiques, avec des démissions d’employés ayant signé une lettre dénonçant leur désaccord, et Amnesty International avertissant d’un « risque élevé de violations des droits humains ».

    Controverses et enjeux internationaux

    Une enquête du New York Times publiée en mai 2025 suggère que Donald Trump aurait utilisé les outils de Palantir pour constituer une vaste base de données sur la population américaine, alimentant des craintes de surveillance de masse. Palantir a formellement démenti ces allégations.

    Plusieurs pays européens utilisent déjà les logiciels Palantir pour leurs forces de police ou leurs douanes, notamment le Danemark, la Norvège et la Hongrie. En Allemagne, l’usage par certaines polices de Länder est au cœur d’un débat sur la souveraineté et la dépendance envers une entreprise controversée proche du pouvoir américain.

    Palantir, dont le siège européen est situé dans le canton de Schwyz, n’a pas répondu aux sollicitations de RTS.

    Rédigé par Cédric Guigon

  • Accès aux soins garanti dans tout le canton vaudois malgré les coupes budgétaires, affirme Rebecca Ruiz

    Accès aux soins garanti dans tout le canton vaudois malgré les coupes budgétaires, affirme Rebecca Ruiz

    Contexte et assurances sur l’accès aux soins

    Interrogée dans Forum et lors du 19h30, la ministre vaudoise de la Santé a cherché à rassurer face au contexte budgétaire et à rappeler l’objectif d’assurer l’accès aux soins dans toutes les régions du canton.

    « L’accès aux soins dans toutes les régions du canton sera garanti », a-t-elle assuré.

    « Il n’a jamais, ô grand jamais, été question de supprimer les institutions que toutes ces populations défendent », a-t-elle précisé, ajoutant que « l’on n’a jamais dit qu’il fallait renoncer à des soins dans les régions qui sont concernées, bien au contraire. Il n’a jamais été dit non plus que l’on devait renoncer aux établissements médico-sociaux. »

    « Par contre, il est clair que nous sommes dans une situation financière difficile, que des cibles ont été imposées aux différents départements et que, dans le domaine sanitaire, un certain nombre de coupes doivent malheureusement être faites », a expliqué la conseillère d’État.

    Réactions locales et enjeux budgétaires

    Des habitants, du personnel soignant et des élus locaux se sont mobilisés jeudi face à ces coupes annoncées en juillet, dans le contexte de la santé financière du canton. Le Pôle Santé du Pays-d’Enhaut dessert 5000 habitants, dont 26 % ont plus de 65 ans.

    Le budget des hôpitaux régionaux vaudois est moins amputé que prévu: le gouvernement a réduit les coupes dans les hôpitaux régionaux, passant de 20 à 5 millions de francs. Pour le Pôle Santé Pays d’Enhaut, la réduction du budget 2026 est de 120’000 francs, contre les 4,6 millions annoncés par le Conseil d’État en juillet.

    « Pour moi, il était clair au moment où ces annonces ont été faites que l’on était au début de la procédure budgétaire et que l’on allait entamer des discussions », a indiqué Rebecca Ruiz. Le Conseil d’État a entendu les arguments des institutions concernées et pris en compte leurs besoins.

    « On a entendu la nécessité d’avoir du temps pour pouvoir engager des réformes, pour pouvoir agir de manière plus étroite avec les hôpitaux de référence, pour pouvoir prouver aussi que dans ces institutions-là, on mise réellement sur des soins coordonnés », a ajouté la conseillère d’État.

    « Je me réjouis évidemment aujourd’hui que l’on ait réussi à trouver un chemin sur la base de leurs propositions pour pouvoir atteindre des cibles qui sont correctes pour le Conseil d’État, mais avec des coupes beaucoup moins importantes pour des institutions », a-t-elle ajouté.

    Perspectives de réforme et planification sanitaire

    Afin d’assurer la pérennité des soins de proximité dans le canton, les structures périphériques devront toutefois trouver des solutions. Plusieurs institutions hospitalières ont déjà exprimé leur volonté d’entreprendre des réformes, a indiqué la ministre.

    « Certains pôles sont prêts à évoluer dans le modèle qui est le leur. Certains ont d’ores et déjà dit qu’il était nécessaire pour eux de se rapprocher de leurs hôpitaux de référence », a-t-elle illustré. Cette évolution est d’autant plus importante que « toutes les structures hospitalières de Suisse connaissent aujourd’hui des difficultés financières ».

    La planification sanitaire devra être débattue au niveau politique afin d’établir une approche coordonnée sur un territoire très divers, tout en garantissant dans chaque région un accès à des soins de proximité et à une médecine de premier recours, a conclu Rebecca Ruiz.

    Propos recueillis par Valentin Emery et Renaud Malik. Adaptation web: Emilie Délétroz