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  • Sclérose en plaques : vers une réduction des effets secondaires et un ciblage immunitaire plus précis

    Sclérose en plaques : vers une réduction des effets secondaires et un ciblage immunitaire plus précis

    Contexte et enjeux

    La sclérose en plaques touche environ une personne sur 500 en Suisse. Il s’agit d’une maladie auto-immune dans laquelle des cellules immunitaires s’attaquent au système nerveux central. Les traitements actuels visent à bloquer l’activité du système immunitaire afin d’empêcher l’organisme d’être attaqué.

    « Cependant, ces traitements détruisent sans distinction les cellules immunitaires, ouvrant la voie à toutes sortes d’infections et d’effets secondaires importants », explique Patrice Lalive, professeur au Département des neurosciences cliniques à l’UNIGE et responsable de l’unité de neuroimmunologie des HUG. Le spécialiste a conduit des travaux avec une équipe de chercheurs de l’UNIGE et des HUG, en collaboration avec l’Université de Pennsylvanie. L’étude a permis d’identifier chez des patients récemment diagnostiqués un sous-type de cellules immunitaires potentiellement impliqué dans l’évolution de la maladie. Un traitement les ciblant spécifiquement pourrait alors la contrôler efficacement, tout en évitant certains effets secondaires.

    Perspectives et prochaine étape

    « Est-ce que cela suffirait à limiter la progression de la maladie ? C’est ce que nous voulons maintenant vérifier, en identifiant des molécules ciblant c-Met », précise Patrice Lalive.

  • La Demeure contraint de quitter le site de Prilly-Malley : tensions et enjeux autour de la fermeture

    La Demeure contraint de quitter le site de Prilly-Malley : tensions et enjeux autour de la fermeture

    Installée au pied des échafaudages du nouveau quartier de Malley, la yourte de l’association Les Lents s’intègre au paysage de la friche de Prilly. Toutefois, elle a reçu l’instruction de vider les lieux d’ici au 30 novembre, et une fête de fermeture a été organisée ce week-end.

    Des activités variées y étaient proposées tout au long de la journée : cuisine ouverte, cours de français, permanence médicale ou salon de coiffure. En moyenne, une quarantaine de personnes s’y retrouvaient chaque jour, trouvant un abri et un repas chaud.

    « Ce sont beaucoup de personnes plutôt précarisées », déclare Gab, bénévole à La Demeure depuis trois ans, dans La Matinale. « C’est comme un peu une maison de jour pour des personnes qui n’en ont pas forcément. »

    « Nous n’avons pas d’autre endroit où aller, donc ce lieu est vraiment utile pour nous en tant qu’immigrés africains en Suisse », témoigne Daniel, arrivé récemment du Nigeria. « Nous sommes loin de chez nous, nous avons besoin les uns des autres. Grâce à l’association, nous pouvons nous retrouver et nous rassembler. »

    Les premiers habitants vont arriver dans les tours juste à côté de nous, et on nous a bien dit qu’il ne fallait pas qu’ils aient la vue sur nous, affirme Gab, bénévole à La Demeure.

    La yourte n’a jamais fait l’unanimité à Prilly. Les autorités reprochent notamment à l’association d’y laisser dormir des personnes la nuit et évoquent des problèmes d’insalubrité et de nuisances sonores. Selon la commune, la structure sortirait de « son rôle culturel initial » en donnant gîte et couvert en journée à des sans-papiers. L’association, elle, revendique une vocation socioculturelle présente dès le début du projet.

    Il y a un an, trois ouvriers étaient tués sur le chantier de Prilly-Malley. Pour le syndic de Prilly, les nouvelles tours sont incompatibles avec la présence d’un espace dédié aux sans-abris à proximité.

    Gentrification et regards locaux

    Le syndic de Prilly, Alain Gillièron, assume : s’il reconnaît un manque d’espaces d’accueil de jour dans la région lausannoise, il estime qu’il est impossible de faire cohabiter La Demeure avec les futures habitations du quartier. L’élu a même déclaré dans la presse que La Demeure avait « rendu les lieux attractifs » pour les sans-abris et que la friche était devenue « une zone de non-droit ».

    « Ce qui me rend très triste, c’est de voir que les gens ne voient pas ce que nous on y voit », déclare Gab. « Les premiers habitants vont arriver dans les tours qui sont juste à côté de nous, et on nous a bien dit qu’il ne fallait pas qu’ils aient la vue sur nous. »

    Pour Gab, cette situation illustre une forme de gentrification progressive et témoigne d’une vision urbaine qui, selon lui, n’est pas inclusive.

    « Personnellement, c’est hyper difficile de voir que quelque chose qu’on a construit pendant des années va être détruit par des personnes qui ne sont pas sur le terrain », ajoute le bénévole. « Ce qui me rend très triste, c’est de voir que les gens ne voient pas ce que nous on y voit. »

    Un avenir à Renens ?

    En début d’année, l’ultimatum posé à La Demeure avait donné lieu à deux interpellations, du Parti socialiste au Conseil communal de Prilly, et du groupe Ensemble à Gauche de Lausanne, propriétaire du terrain. En vain.

    Cependant, l’association ne baisse pas les bras. Elle a lancé une cagnotte en ligne dans le but d’ouvrir un nouvel espace d’accueil baptisé Canopy. « On espère trouver un espace plus grand où on pourra construire le futur projet avec les personnes qui sont aujourd’hui à La Demeure », indique Gab. Des discussions sont en cours avec la commune de Renens.

    Reportage radio : Camille Marteil

    Texte web : Pierrik Jordan

  • Prilly-Malley: La Demeure contrainte de quitter la friche avant le 30 novembre

    Prilly-Malley: La Demeure contrainte de quitter la friche avant le 30 novembre

    Contexte et échéance de fermeture

    Sise au pied des échafaudages du nouveau quartier de Malley et entourée de barrières, la yourte de l association Les Lents occupe une place visible sur la friche de Prilly. Elle a été priée de quitter les lieux d ici au 30 novembre et une fête de fermeture a été organisée ce week-end.

    Des activités variées et une fréquentation quotidienne

    Le lieu proposait une cuisine ouverte toute la journée, des cours de français, une permanence médicale et un salon de coiffure, et une quarantaine de personnes s y retrouvaient chaque jour, offrant un abri et un repas chaud.

    Témoignages et réalité des usagers

    Beaucoup se décrivent comme précaires; Gab, bénévole à La Demeure, décrit le lieu comme une maison de jour pour des personnes qui n ont pas forcément de domicile. Majoritairement réfugiés, certains usagers sont aussi sans abri ou sans papiers. Daniel, arrivé récemment du Nigeria, souligne l importance d un espace collectif pour se rencontrer et s entraider.

    INVISIBILISATION DE LA PAUVRETÉ

    Les autorités dénoncent des usages nocturnes de la yourte et évoquent des problèmes d insalubrité et de nuisances sonores. Selon la commune, la structure sortirait de son rôle culturel initial en offrant gîte et couvert en journée à des sans-papiers. L association revendique une vocation socioculturelle présente dès le départ du projet.

    GENTRIFICATION

    Le syndic de Prilly affirme qu il est impossible de faire cohabiter La Demeure avec les futures habitations du quartier. Il reconnaît aussi un manque d espaces d accueil de jour dans la région et affirme que La Demeure a rendu les lieux attractifs pour les sans-abris, tandis que la friche serait devenue une zone de non-droit.

    Un futur possible à Renens

    En début d année, l ultimatum posé à La Demeure avait suscité deux interpellations du Parti socialiste au Conseil communal de Prilly et du groupe Ensemble à Gauche de Lausanne, propriétaire du terrain, sans résultat. L’association ne baisse pas les bras et a lancé une cagnotte en ligne pour ouvrir un nouvel espace baptisé Canopy. Elle précise vouloir trouver un espace plus grand et poursuivre le projet avec les personnes actuellement accueillies. Des discussions sont en cours avec la commune de Renens.

  • Racisme aux HUG : un audit externe révèle des propos discriminatoires et interroge la réaction de la direction

    Racisme aux HUG : un audit externe révèle des propos discriminatoires et interroge la réaction de la direction

    Contexte et signalements

    Des signalements de propos racistes visant des employés des Hôpitaux universitaires de Genève (HUG) ont été évoqués publiquement. Un tag insultant, «Négresse, dégage!!!», a notamment été découvert sur la porte d’une cadre de l’institution.

    Un audit externe a confirmé que des propos discriminatoires sont régulièrement exprimés au sein d’un département de l’hôpital, le plus souvent formulés par des cadres à l’encontre de soignants. Une responsable du Département réadaptation et gériatrie a été particulièrement visée.

    Éléments du rapport et réactions internes

    Selon la Tribune de Genève, les conclusions du rapport ont suscité des critiques du personnel, qui estiment qu’elles minimisent le phénomène et présentent des remarques racistes comme des conflits interpersonnels.

    L’enquête indépendante a été menée par un cabinet dont l’un des avocats a animé une conférence au sein des HUG; les responsables du site affirment toutefois ne pas être en conflit d’intérêt.

    Réponses de la direction et mesures mises en œuvre

    La direction est accusée d’inaction face aux propos discriminatoires dénoncés. Elle déclare néanmoins vouloir entendre les doléances des collaborateurs et affirme avoir instauré des «mesures correctives d’accompagnement» ainsi que des actions de formation.

    Le tag découvert lundi a donné lieu à une dénonciation pénale.

    Cadre juridique et suites possibles

    Cet élément rappelle le volet pénal associé à ce type d’incident et les suites juridiques éventuelles.

  • Les vaches suisses : histoire, races et économie dans l’ouvrage d’Olivier May

    Les vaches suisses : histoire, races et économie dans l’ouvrage d’Olivier May

    Les vaches constituent l’une des figures centrales de l’agriculture suisse et servent de fil conducteur à l’ouvrage d’Olivier May, intitulé Les vaches, une passion helvétique. Cet essai visuel et historique est richement illustré de photographies et d’archives et propose d’examiner la vache sous plusieurs angles: histoire, races phares, symbolique, place dans l’économie et dans l’imaginaire collectif.

    Des paysages variés et une présence omniprésente

    Des pâturages de Gruyère et d’Emmental jusqu’aux mayens valaisans, en passant par les prairies jurassiennes et les élevages du plateau alémanique ou de la campagne genevoise, l’ouvrage invite à découvrir la vache au cœur de la Suisse et rappelle son rôle central dans l’imaginaire national.

    Dans son analyse, May retrace l’origine et le rayonnement de la vache suisse, en explorant les races et les usages qui forment l’image actuelle de l’animal.

    Origine, installation et dispersion

    Selon l’auteur, les traces les plus anciennes de présence bovine en Suisse remontent à environ 7000 ans, lorsque des populations originaires du nord de l’Italie ont franchi les Alpes valaisannes pour s’établir autour de Sion, vraisemblablement en passant par le col Collon.

    Le livre détaille l’arrivée et l’installation des bovins dans les différentes régions helvétiques, en montrant comment les échanges et les voies de passage ont façonné la répartition actuelle.

    Races et diversité bovine en Suisse

    Olivier May décrit neuf races présentes sur le territoire et mentionne trois cousines. Sont notamment évoquées la vache d’Hérens, robuste et fière, célèbre des combats de reines — ainsi que la Simmental, la Fribourgeoise et l’exotique Highland.

    Fromage, transport et innovations techniques

    L’ouvrage explique comment les innovations liées au transport et au stockage ont accompagné l’évolution des fromages suisses, passant des pâtes molles vers des fromages à pâte dure, plus adaptés à la mobilité et à la conservation.

    La vache au cœur des traditions et du vocabulaire

    Au-delà du lait, le bovin est lié à de nombreuses traditions suisses: yodel, cor des Alpes, désalpe et transhumance font partie du patrimoine vivant et nourrissent un vocabulaire et des représentations artistiques qui traversent les siècles).

    Économie, éthique et regards critiques

    Le livre rappelle que la vache a été à l’origine une valeur d’échange et est devenue, au fil du temps, un vecteur d’imaginaire et de marketing autour du lait et des produits laitiers, tout en soulevant des questions éthiques liées à l’élevage et à la consommation de viande bovine.

    Notes et entretiens

    Propos recueillis pour l’ouvrage et présentations associées: Olivier May a été invité dans l’émission Tribu le 8 octobre et des extraits du 12h30 du 6 octobre 2025 accompagnent la présentation. Editions Favre publie l’ouvrage en août 2025, complété par une adaptation web réalisée par ld.

    Défis sanitaires et transfrontaliers

    Le texte évoque aussi des contraintes sanitaires: une dermatose est citée comme compliquant le retour des vaches suisses qui avaient pâturé en France voisine.

    Adaptation web: ld

  • Cacher son visage lors d’une manifestation : ce que dit la loi et les exceptions

    Cacher son visage lors d’une manifestation : ce que dit la loi et les exceptions

    Contexte et cadre juridique

    Lors d’une marche de soutien à la Palestine samedi à Berne, environ 500 personnes ont été interceptées et contrôlées par les forces de l’ordre, après avoir passé plusieurs heures encerclées dans ce qui a été décrit comme une nasse policière.

    Parmi les manifestants, certains font l’objet d’enquêtes pour diverses infractions, notamment émeutes, incendies volontaires, violation de domicile ou lésions corporelles. Une autre infraction, moins évidente, concerne l’interdiction de dissimuler le visage, passible d’une amende pouvant aller jusqu’à 1000 francs.

    Des informations complémentaires évoquent des blessés et des dégâts importants liés aux affrontements en marge de la manifestation.

    Exceptions et motifs légitimes

    Si le port d’un visage couvert peut être interprété comme une mesure de protection dans certaines situations, la loi prévoit des exceptions. Elle interdit toutefois de dissimuler son visage dans l’espace public, sauf si des raisons concrètes existent, notamment pour des motifs de santé (port d’un masque sanitaire) ou de sécurité (port d’un casque).

    La réglementation autorise également le recours au visage caché lors d’un cortège syndical lorsque les participants craindraient des représailles de leur employeur, et prévoit une autre dérogation pour les lieux de culte.

    Évolution du cadre légal en Suisse

    Au niveau fédéral, l’interdiction de dissimuler le visage est entrée en vigueur au début de l’année 2025, à la suite d’une initiative populaire adoptée en 2021. Ce texte, surnommé l’initiative anti-burqa, a été lancé par le Comité d’Egerkingen, un groupe qui dénonce selon lui l’ Islamisation de la Suisse.

    Au niveau cantonal, le Tessin a été le premier à instaurer une telle mesure en 2013, suivi par Saint-Gall en 2018.

    Débats et réactions autour des violences en marge

    Des analyses et entretiens publiés abordent les violences en marge des manifestations et les questions qu’elles suscitent, ainsi que les réactions des observateurs et des experts sur leur impact et leur pertinence dans le cadre des manifestations.

  • Coulée de boue à Gondo (Valais) en octobre 2000 : récit, secours et reconstruction

    Coulée de boue à Gondo (Valais) en octobre 2000 : récit, secours et reconstruction

    Contexte météorologique et risques dans le Simplon

    Entre le 11 et le 15 octobre 2000, près de 800 millimètres de pluie s’abattent sur la région du Simplon. Les torrents sont en crue, les sols restent saturés d’eau et les autorités enregistrent une vigilance maximale dans le Haut‑Valais.

    Le drame à Gondo et le mur de protection

    À Gondo, environ 10 000 mètres cubes de sédiments s’accumulent derrière un mur en béton armé. Cette protection, d’environ 15 mètres de long et 6 mètres de haut, visait à préserver la route nationale des chutes de rochers provenant de la falaise qui surplombe le village.

    Mais la pression exercée par la masse boueuse augmente progressivement. Le 14 octobre, trois blocs rocheux de 600 mètres cubes chacun se détachent. Le premier s’immobilise en amont du village, le second s’écrase sur la tour Stockalper, et le troisième dévale la pente à plus de 60 km/h. Quelques heures plus tard, le téléjournal de la TSR diffuse les premières images de la catastrophe.

    Images et retombées immédiates

    Les secours rencontrent des conditions météorologiques difficiles: la route du Simplon est coupée, aucun train ne circule et les hélicoptères restent au sol.

    Les secours et l’évacuation

    A pied, guides, pompiers, chiens et médecins parviennent à rejoindre Gondo peu après midi. Sur les 161 habitants, une centaine était présente au moment du drame. Environ quarante personnes réfugiées dans les abris de protection civile se retrouvent bloquées par un amas de terre et sont évacuées en début d’après-midi.

    Bilan et témoignages

    Dans les jours qui suivent, les pelleteuses s’activent et plus d’une centaine de sauveteurs tentent de retrouver les corps des disparus. Onze corps sont dégagés et deux habitants ne seront jamais retrouvés.

    Reconstruction et mémoire

    Une semaine plus tard, les habitants sont autorisés à revenir brièvement pour récupérer quelques affaires, mais pour certains il ne reste rien de leur domicile.

    La solidarité nationale se manifeste rapidement: la Chaîne du Bonheur récolte plus de 14 millions de francs pour la reconstruction du village. Sixteen mois après la catastrophe, les travaux de sécurisation démarrent. Le mur de protection cédé est remplacé par une digue en terre armée et par une rigole destinée à canaliser les eaux lors de fortes pluies. Des filets de protection sont installés ou renforcés pour limiter les risques liés à la falaise qui surplombe le village.

    Héritage et mémoire

    Un quart de siècle après l’événement, Gondo a perdu une partie significative de sa population. Ceux qui restent apprennent à vivre avec le risque lié à la montagne, et les drames dans la région, comme celui de Blatten, ravivent les souvenirs.

  • Automne sur le balcon : récolter, hiverner et protéger vos plantes avant les premières gelées

    Automne sur le balcon : récolter, hiverner et protéger vos plantes avant les premières gelées

    Principales tâches d’automne sur le balcon

    Avec le raccourcissement des journées et des nuits plus fraîches, il est temps de réaliser le grand nettoyage d’automne sur le balcon et dans le jardin. Cette période précède l’arrivée du gel et de la neige et invite à entretenir les plantes, hiverner les pots et planifier la mise en terre des bulbes de fleurs. Avec un peu d’organisation, votre espace extérieur traversera l’hiver plus sereinement. Voici les actions à privilégier ce mois-ci.

    Hivernage et entretien des plantes en pot

    Les plantes vertes qui ont profité de l’été sur le balcon doivent rentrer à l’intérieur. D’autres pots peuvent être hivernés dans une pièce protégée du gel, comme une cave. «C’est le moment idéal pour contrôler la présence de parasites sur toutes les plantes», rappelle Othmar Ziswiler de l’association Jardin Suisse.

    Récoltes et stockage des légumes de garde

    Les légumes qui se conservent jusqu’à l’année prochaine peuvent être récoltés, à condition d’un rangement adéquat. Sont concernés les pommes de terre, les carottes, le céleri, le chou rouge et le chou blanc, le chou frisé ainsi que les oignons et l’ail. Le stockage varie selon le type de légume, mais l’idéal est de le réaliser dans un endroit frais et sombre. Pour les oignons, il est conseillé de les laisser sécher quelques jours au soleil. Les pommes de terre ne doivent pas être stockées à une température inférieure à 10 °C afin d’éviter un goût sucré; les tubercules doivent être protégés de la lumière pour éviter qu’ils verdissent.

    Récolte des patates douces

    Les patates douces doivent être déterrées et récoltées avant les premières gelées. «Cela demande un peu de travail, mais si on les stocke sans abîmer leur peau, elles se conservent sans problème jusqu’en janvier dans une cave fraîche», précise Othmar Ziswiler.

    Plantation d’arbres et d’arbustes

    Pour étoffer et diversifier votre paysage l’année prochaine, c’est le moment idéal pour planter arbres et arbustes. Bien que l’on puisse théoriquement intervenir presque tout l’hiver, le sol n’est pas encore gelé et cela facilite le travail. En automne, les plantations prennent mieux racine, ce qui favorise une reprise plus vigoureuse au printemps.

    Planter des bulbes de fleurs

    La période est également propice à la mise en terre des bulbes de fleurs, afin de préparer une floraison printanière et colorée.

  • PS et Lecornu II : sursis politique et enjeux parlementaires

    PS et Lecornu II : sursis politique et enjeux parlementaires

    Contexte politique et position du PS

    Le président du Parti socialiste, Olivier Faure, a demandé mardi soir à ses députés de respecter la décision quasi unanime du groupe de ne pas censurer le gouvernement dirigé par Sébastien Lecornu lors de l’examen des motions de censure prévues. Cette décision a été prise collectivement et, selon ses propos relayés au journal télévisé, elle doit être suivie afin d’éviter une dissolution qui ne changerait pas nécessairement la vie des Français.

    À l’issue de l’annonce du Premier ministre sur la suspension de la réforme des retraites, certains estiment que le geste politique pourrait être perçu comme attribuant une certaine reconnaissance à la gauche, une analyse évoquée par les responsables socialistes dans les échanges qui ont suivi.

    Suspension de la réforme des retraites et réactions

    Dans son discours de politique générale devant l’Assemblée nationale, le Premier ministre Sébastien Lecornu a indiqué qu’il proposerait une suspension de la réforme des retraites de 2023. Cette annonce a convaincu les socialistes de ne pas déposer de motion de censure dans les jours qui viennent, écartant ainsi le risque d’une chute du gouvernement.

    Un ancien ministre de l’Intérieur a dénoncé ce qu’il décrit comme le « cartel des démagogues », déclarant que des alliances potentielles entre la gauche et le Rassemblement national pourraient entraîner le pays dans une impasse budgétaire. Il a aussi regretté l’absence de mesures sur l’immigration et a défendu une ligne plus ferme soutenue par une large majorité de Français.

    Le pari du PS et les positions du groupe

    Le chef du groupe socialiste à l’Assemblée, Boris Vallaud, a annoncé que les socialistes privilégieraient un débat sur le budget 2026 plutôt que la censure du gouvernement dans l’immédiat. Il a qualifié ce choix de « pari risqué », mais a laissé entrevoir la possibilité de compromis et la capacité du groupe à influencer les débats en fonction des échanges parlementaires.

    Réactions sociales et débats budgétaires

    La CFDT a salué la proposition de suspension comme une « vraie victoire des travailleuses et des travailleurs » et a annoncé son intention de s’inscrire dans la conférence sur les retraites et le travail pour rouvrir le dossier de la pénibilité et examiner l’équilibre financier.

    Paul Christophe, chef des députés Horizons, a qualifié cette suspension de « dangerouse facilité » qui offrirait une victoire symbolique au groupe socialiste, tout en rappelant que l’équilibre budgétaire demeure une condition clé pour toute décision politique. L’ancien Premier ministre Edouard Philippe s’est également déclaré opposé à cette suspension.

    Aspects fiscaux et financement futur

    Lors de sa déclaration, le Premier ministre a évoqué d’éventuelles anomalies dans la fiscalité des très grandes fortunes et proposé la création d’une contribution exceptionnelle destinée à financer des investissements stratégiques (infrastructures, transition écologique et défense).

    Budget 2026 et calendrier budgétaire

    Le déficit public est annoncé à 4,7 % du PIB dans le budget 2026 proposé, avec l’objectif de rester en dessous de 5 % à la fin des discussions parlementaires. Lecornu a réaffirmé son engagement à ne pas être le Premier ministre d’un dérapage des comptes publics et à respecter les trajectoires budgétaires fixées, y compris les 5,4 % de déficit prévus pour l’année en cours.

    La suspension de la réforme des retraites jusqu’à l’élection présidentielle de 2027 porte sur l’âge de départ et la durée de cotisation, avec une pause sur la durée d’assurance maintenue à 170 trimestres jusqu’en janvier 2028.

    Décisions institutionnelles et stabilité

    Lors du Conseil des ministres, Emmanuel Macron a rappelé que les motions de censure relèvent de la dissolution et qu’elles doivent être analysées comme telles. Il a précisé que, si Lecornu venait à être renversé, il n’envisagerait pas la nomination d’un nouveau Premier ministre et prononcerait la dissolution de l’Assemblée.

    La porte-parole du gouvernement a indiqué que les socialistes devront décider, après la déclaration de politique générale, s’ils censurent ou non le gouvernement. Le président a insisté sur la stabilité institutionnelle et sur la nécessité de compromis lorsque cela est possible, afin d’éviter un effondrement du dialogue politique.

    Contexte international

    Une conférence internationale destinée à organiser la reconstruction de Gaza s’est ouverte près de Londres. Elle réunit des représentants de divers pays, dont l’Allemagne, l’Italie et l’Arabie saoudite, ainsi que des bailleurs de fonds internationaux, afin d’organiser les efforts post-conflit et le financement des investissements futurs. Les autorités ont précisé que la reconstruction serait pilotée par les Palestiniens.

    Réflexions et positions des partis

    Les sénateurs LR ont exprimé leur préférence pour un soutien sans participation au gouvernement, et le parti a indiqué privilégier un soutien texte par texte. Des divergences subsistent au sein de LR, où certains députés restent critiques envers l’action gouvernementale. Le président Macron et les responsables de la majorité appellent à la stabilité et au dialogue malgré les dissensions récurrentes.

    Le Parti socialiste affirme ne pas avoir conclu de deal avec Lecornu pour éviter une censure et assure ne disposer d’aucune assurance ou garantie en ce sens. La gauche radicale, le Rassemblement National et le Parti communiste ont promis d’évaluer de nouvelles motions de censure lors des prochains débats.

  • Initiative populaire en Suisse pour la reconnaissance de l’État de Palestine : lancement officiel et cadre constitutionnel

    Initiative populaire en Suisse pour la reconnaissance de l’État de Palestine : lancement officiel et cadre constitutionnel

    Contexte et objectif de l’initiative

    Une initiative populaire baptisée « Palestina Oui ! » a été lancée en Suisse par un comité national regroupant 26 membres issus de la société civile, de juristes et de plusieurs élus de gauche. Le texte appelle la reconnaissance par la Confédération de l’État de Palestine en tant qu’État souverain et indépendant, 76 ans après que la Suisse a reconnu Israël.

    Cadre juridique et mécanisme proposé

    Concrètement, l’initiative viserait à inscrire dans la Constitution l’obligation pour le gouvernement d’acter ce pas. Le texte précise que si la reconnaissance est approuvée par le peuple et par les cantons, le Conseil fédéral enverrait une déclaration au Secrétaire général de l’ONU et à l’Assemblée générale des Nations unies dans un délai de trois mois.

    Éléments et explications publiques

    La RTS a confirmé début octobre que le texte avait reçu l’approbation de la Chancellerie fédérale. Des éléments diffusés pendant la couverture médiatique évoquent le lancement lors d’une conférence à Berne, et une image a montré un drapeau palestinien sur la Bundesplatz le 11 octobre 2025.

    Réponses et contexte international

    Les promoteurs rappellent que la reconnaissance s’inscrirait dans la position officielle de la Suisse en faveur d’une solution à deux États. À l’échelle internationale, près de 80 % des pays membres de l’ONU reconnaissent l’État de Palestine, parmi lesquels la France, le Royaume‑Uni et l’Espagne. Le Conseil fédéral, pour sa part, estime que le moment n’est pas encore venu et que la reconnaissance pourrait être envisagée lorsque des mesures concrètes seront mises en œuvre; le DFAE indique qu’il est encore trop tôt pour parler d’un changement de cap.

    Perspective citoyenne et réactions politiques

    Les promoteurs estiment que l’initiative offre un outil démocratique supplémentaire pour peser sur le débat public après des mobilisations, des pétitions et une grève de la faim devant le Palais fédéral. Carlo Sommaruga, conseiller aux États, affirme que l’initiative peut modifier le cadre de discussion et envoyer un signal clair : la population agirait pour changer une position jugée insuffisante.