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  • Lac Léman et eau du robinet: potabilité confirmée après contamination par le 1,2,4-triazole – verdict des autorités et du SCAHT

    Lac Léman et eau du robinet: potabilité confirmée après contamination par le 1,2,4-triazole – verdict des autorités et du SCAHT

    Contexte de la contamination et origine

    Selon les informations relayées par 20 Minutes, une substance toxique nommée 1,2,4-triazole aurait été déversée depuis le site chimique de Monthey (VS) et aurait contaminé les eaux du Rhône et du Léman, avec des niveaux dépassant la norme jusqu’à l’eau du robinet.

    Évaluation officielle et étude indépendante

    Les cantons de Vaud, Valais et Genève ont tenté de rassurer quant à l’absence de risque pour la santé. Dans l’incertitude, une expertise indépendante a été commandée auprès du Centre suisse de toxicologie humaine appliquée (SCAHT). Ce vendredi, les résultats confirment les propos initiaux des autorités.

    Impact sur l’exposition des adultes

    Selon le rapport, même en prévoyant un scénario d’exposition très défavorable avec une concentration de 1,5 µg/L, l’exposition resterait environ 460 fois inférieure à la valeur limite de sécurité pour l’être humain. Autrement dit, un adulte devrait consommer quotidiennement l’équivalent de plus de 900 litres d’eau pour atteindre le seuil théorique d’un effet néfaste.

    Cas des enfants et sécurité de l’eau

    Le SCAHT précise aussi l’impact sur les enfants : avec 1,5 µg/L, la concentration en 1,2,4-triazole serait environ 153 fois inférieure au seuil théorique à partir duquel un effet néfaste pourrait être envisagé. Autrement dit, même chez les plus jeunes, la marge de sécurité demeure notable et l’exposition à ces concentrations est négligeable et ne présente aucun risque pour la santé. L’eau du robinet peut être utilisée pour la préparation des boissons des nourrissons, y compris le lait en poudre.

    Suivi et mesures futures

    Les autorités recommandent un suivi régulier de l’eau potable et poursuivent les efforts pour ramener les concentrations à des niveaux normaux. L’État du Valais a exigé des mesures de la part des entreprises rejetant la substance. Ainsi, Syngenta prévoit une incinération des eaux chargées en 1,2,4-triazole pendant la transition vers une solution pérenne de traitement des eaux. Par ailleurs, deux sites de recherches Syngenta, en Suisse et au Royaume-Uni, mèneront des tests sur des traitements par électrolyse et par UV.

  • Hamas remettra une dépouille dans le cadre d’un échange de prisonniers; l’UE prépare une aide et des mesures de sécurité pour Gaza

    Hamas remettra une dépouille dans le cadre d’un échange de prisonniers; l’UE prépare une aide et des mesures de sécurité pour Gaza

    Annonce du Hamas et cadre de l’échange

    La branche armée des Brigades Ezzedine al‑Qassam a indiqué, vendredi, qu’elle remettrait dans la soirée le corps d’un otage israélien dans le cadre de l’accord d’échange de prisonniers négocié sous l’égide des États‑Unis. Selon le message diffusé, la dépouille serait remise à 23h00, heure de Gaza (22h00 à Berne), et proviendrait d’un otage retrouvé dans la bande de Gaza.

    Échéances et cadre du cessez‑le‑feu

    Le cadre de l’accord prévoyait la remise de tous les otages encore détenus à Gaza, vivants et morts, au plus tard le 13 octobre à 09h00 GMT (11h00 à Berne). Le texte rappelle que ce processus s’inscrivait dans un cessez‑le‑feu négocié avec Israël et supervisé par les États‑Unis.

    Réactions internationales et position de l’UE

    Un document consulté par l’AFP montre que l’Union européenne envisage de financer et de mettre son expertise au service d’un désarmement éventuel du Hamas, dans le cadre du plan de paix pour Gaza associé au plan de Donald Trump. Rédigé par les services de la cheffe de la diplomatie européenne, Kaja Kallas, ce texte détaille aussi d’autres pistes potentielles pour l’UE, premier donateur international à Gaza. La priorité affichée est « d’assurer la livraison immédiate d’une aide à grande échelle à Gaza et dans tout le territoire conformément au droit humanitaire international ». L’UE serait prête à redéployer une mission de surveillance au point de passage de Rafah avec l’Égypte et à contribuer à la formation d’une future force de police à Gaza, tout en jouant un rôle dans le financement de la reconstruction avec des partenaires du Golfe.

    Aides humanitaires et accès à Gaza

    Le Programme alimentaire mondial a averti que la famine dans la bande de Gaza prendrait du temps à être résorbée. Abeer Etefa, porte‑parole du PAM, a précisé que cinq points de distribution opérationnels existent actuellement et que l’objectif est d’en déployer 145. Les conditions de circulation, les capacités d’entreposage et les déplacements des populations compliquent l’acheminement des denrées. À ce jour, seuls les passages de Kerem Shalom (sud) et Kissoufim (centre‑est) étaient ouverts vendredi.

    Questions de sécurité et droit international

    Un rapporteur spécial de l’ONU a estimé que certaines frappes israéliennes pourraient constituer des crimes de guerre s’il n’existait pas de preuves convaincantes d’objectifs militaires, et que les meurtres résultant de ces attaques s’apparentaient selon lui à des exécutions extrajudiciaires.

    Recherche de corps et assistance internationale

    Une équipe turque de 81 secouristes de l’Afad est prête à entrer à Gaza pour rechercher des corps dans les ruines. Leur mission vise des victimes israéliennes comme palestiniennes, et leur entrée dépendrait d’un feu vert d’Israël. Selon une source du Hamas relayant des médiateurs, la délégation turque serait attendue à Gaza dimanche. Israël aurait aussi sollicité l’appui d’une équipe qatarie, sans préciser de calendrier, pour ces recherches.

    Contexte sécuritaire et dimension régionale

    Divers développements régionaux ont été signalés, notamment des violences au Liban et au Yémen. L’armée israélienne affirme viser des membres ou des objectifs du Hezbollah lors de ses frappes, tandis que des informations évoquent des attaques contre des civils et des véhicules. Le passage de Rafah entre Gaza et l’Égypte devrait rester ouvert ou être rouvert selon les annonces officielles, afin de faciliter l’acheminement de l’aide. Le calendrier et les conditions d’ouverture restent à préciser par les parties concernées.

    État sanitaire et situation humanitaire à Gaza

    L’Organisation mondiale de la santé a averti que la propagation des épidémies dans la bande de Gaza était hors de contrôle, alors que seuls 13 des 36 hôpitaux fonctionnent partiellement. La directrice régionale de l’OMS pour la Méditerranée orientale a décrit un système de santé démantelé et une tâche colossale pour restaurer les soins et l’hygiène, soulignant le risque accru de maladies infectieuses et de carences vaccinales chez les enfants.

    Réactions politiques à Jérusalem et commentaires humanitaires

    Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a déclaré que le combat n’était pas terminé et que son pays restait déterminé à obtenir le retour de tous les otages. Le Forum des familles d’otages appelle à retarder toute étape du cessez‑le‑feu tant que les dépouilles des otages ne seront pas entièrement restituées. Le ministre de la Défense a averti que l’armée pourrait reprendre les offensives si le Hamas ne respecte pas le cessez‑le‑feu.

    Évolutions sur les dépouilles et échanges

    Des informations récentes indiquent qu’Israël a rendu 30 dépouilles supplémentaires à la bande de Gaza, portant le total à 120 selon le ministère de la Santé du gouvernement de Gaza et l’hôpital Nasser de Khan Younès. Par ailleurs, le Hamas avait déclaré avoir remis toutes les dépouilles des otages morts auxquelles il avait accès, tout en précisant que la récupération des dépouilles restantes nécessiterait des efforts et un équipement spécialisés.

  • Accident dans le tunnel Zollhaus à Sachseln: deux conducteurs blessés sur l’A8

    Accident dans le tunnel Zollhaus à Sachseln: deux conducteurs blessés sur l’A8

    Contexte et déroulé des faits

    Jeudi soir, une automobiliste âgée de 58 ans circulait vers le Brünig sur l’autoroute A8 lorsqu’elle a dévié vers la voie opposée et percuté de face une voiture conduite par un homme de 31 ans, dans le tunnel Zollhaus à Sachseln.

    Éléments de constat et conséquences

    Les deux conducteurs ont été blessés et transportés à l’hôpital. Les deux véhicules ont été détruits et le tunnel a subi des dégâts.

    Interventions et fermeture des tunnels

    Les secours venus d’Obwald et de Nidwald, les pompiers de Sarnen, deux dépanneurs privés, la société d’exploitation zentras ainsi que la police cantonale sont intervenus. Les tunnels de Sachseln et de Zollhaus ont été fermés pendant près de trois heures.

    Enquête en cours

    Les causes de l’accident font l’objet d’une enquête.

  • Hannibal Kadhafi pourrait sortir sous caution après dix ans d’emprisonnement au Liban, selon ses avocats

    Hannibal Kadhafi pourrait sortir sous caution après dix ans d’emprisonnement au Liban, selon ses avocats

    Hannibal Kadhafi pourrait sortir sous caution après dix ans au Liban

    Hannibal Kadhafi, fils de Mouammar Kadhafi, est détenu au Liban depuis environ une décennie. Son avocat français, Laurent Bayon, a annoncé son intention de contester la caution avancée par les autorités, affirmant que son client ne disposerait pas des fonds nécessaires et rappelant que le clan de l’ex-dictateur est soumis à des sanctions internationales.

    « La libération sous caution est purement inadmissible dans un cas de détention arbitraire », a dénoncé l’avocat.

    Conditions de détention et contexte judiciaire

    Selon un responsable judiciaire libanais ayant requis l’anonymat, Hannibal Kadhafi serait en outre frappé d’une interdiction de voyage.

    Les autorités libanaises avaient demandé à l’intéressé des informations concernant la disparition en Libye du dirigeant chiite Moussa Sadr, en 1978, accusation qui vise son père Mouammar Kadhafi, mort lors du soulèvement libyen de 2011. Hannibal, qui a aujourd’hui 49 ans, avait deux ans au moment des faits.

    Après la chute de Mouammar Kadhafi, il avait fui vers la Syrie pour rejoindre son épouse, une mannequin libanaise. Il a ensuite été attiré au Liban par des hommes armés liés au fils d’un des compagnons de Moussa Sadr, disparu en même temps que lui. Les autorités libanaises l’avaient sorti de ses ravisseurs et placé en détention en 2015 sans jugement.

    Son avocat a indiqué, la semaine dernière, que détenu à l’isolement, il avait été hospitalisé pendant plusieurs jours et que son état de santé était alarmant. En août, Human Rights Watch a appelé à sa libération immédiate, estimant qu’il était détenu sur la base d’allégations apparemment non fondées selon lesquelles il posséderait des informations sur Moussa Sadr.

    Affaire Kadhafi: démêlés en Europe

    Dans les années 2000, Hannibal Kadhafi a fait l’objet de démêlés judiciaires en France et en Suisse. À Genève, il avait été brièvement arrêté alors qu’il séjournait à l’hôtel Président Wilson pour des faits de violence sur une domestique, une affaire qui avait provoqué une crise diplomatique entre la Suisse et la Libye et avait été suivie par l’arrestation de deux ressortissants suisses, détenus pendant près de deux ans.

    Éléments d’archives

    Des références médiatiques évoquent également l’affaire dans des programmes d’archives, notamment une émission Mise au point en 2010.

  • Genève: un père condamné à cinq ans et six mois de prison pour enlèvement d’enfants et mise en danger

    Genève: un père condamné à cinq ans et six mois de prison pour enlèvement d’enfants et mise en danger

    Contexte et faits imputés au père

    Le Tribunal correctionnel de Genève a prononcé, vendredi, une peine de cinq ans et six mois de prison à l’encontre d’un homme de 53 ans. Le prévenu est père de famille et faisait face à des accusations liées à l’enlèvement de ses enfants à l’automne 2022. Ses avocats annoncent qu’ils feront appel.

    Le tribunal a rejeté l’argument de la défense selon lequel les actes auraient été motivés par la volonté de protéger les enfants; il a été relevé qu’il n’existait pas de danger imminent pour les enfants à rester auprès de leur mère malgré la crise traversée par l’aînée. L’aînée avait récemment fugué et les difficultés de la mère à gérer la situation sont évoquées.

    Durant une période de cinq ans, le père aurait porté atteinte à la liberté et au développement de ses enfants et, durant deux ans, à celle de son ex-compagne, ayant 18 fois ignoré des décisions de justice et les mesures d’éloignement.

    Procès et décision du tribunal

    Le tribunal a écarté les violences physiques évoquées dans le dossier. En revanche, il a estimé que les actions du prévenu constituaient une contrainte sérieuse, notamment en raison de l’utilisation d’un tracker sur la voiture de son ex-compagne et d’un drone, atteignant un niveau qui peut être perçu comme une menace.

    Concernant la course-poursuite du 13 août 2024, le tribunal a relevé que le prévenu avait été informé qu’il était suivi par un véhicule de police et qu’il n’a pas arrêté sa fuite, multipliant les manœuvres dangereuses. Il a été reconnu coupable de violation des règles de circulation routière; toutefois, l’intention de provoquer la mort n’a pas été retenue pour les deux policiers concernés, et la qualification retenue est la mise en danger de la vie d’autrui.

    Éléments de la condamnation et mesures associées

    Le tribunal a dépassé les réquisitions du parquet et retenu une peine de cinq ans et six mois de prison, avec une réduction liée à la reconnaissance par les experts de troubles de la personnalité.

    En plus de la peine d’emprisonnement, il est ordonné une peine pécuniaire de 50 jours-amende (à 30 francs le jour) et une amende de 3 000 francs, ainsi qu’un suivi ambulatoire ordonné par la justice.

    Contexte et suites du dossier

    La défense a annoncé son intention de faire appel de la décision. Le jugement rappelle les éléments marquants du dossier, notamment les périodes et les mécanismes de surveillance employés pour suivre les déplacements de l’ex-compagne et des enfants.

  • Hommages musicaux simulés par l’IA : Charlie Kirk, Adele et Ed Sheeran au centre d’un débat sur les droits d’auteur

    Hommages musicaux simulés par l’IA : Charlie Kirk, Adele et Ed Sheeran au centre d’un débat sur les droits d’auteur

    Des hommages musicaux générés par l’IA et les enjeux éthiques

    «Merci, Adele, c’est une chanson magnifique», peut-on lire parmi les centaines de commentaires élogieux sous une vidéo YouTube rendant hommage au militant conservateur assassiné Charlie Kirk. Or, cette chanson a été générée par intelligence artificielle (IA) et n’a rien à voir avec la star britannique.

    L’IA peut désormais composer des titres à partir de simples invites textuelles, en simulant les voix d’artistes célèbres, souvent sans leur consentement. Des hommages similaires, attribués à des figures telles qu’Ed Sheeran et Justin Bieber, ont été publiés sur YouTube et ont accumulé des millions de vues et des thousands de commentaires.

    Des voix qui ne ressemblent pas toujours aux originaux

    Dans de nombreux cas, les voix générées ne ressemblent que peu à celles des artistes réels, mais de nombreux internautes continuent de croire et de s’intéresser à ces contenus trompeurs générés par l’IA, rendus possibles par des outils peu coûteux et largement accessibles.

    Réactions et analyses critiques

    «Contenus médiocres créés par des escrocs», résume l’un des points de vue recueillis en interview. «Je crains que ce qui rendait Internet si cool au départ, à savoir des personnes vraiment créatives qui partageaient des choses par plaisir, ait disparu. Cela a été remplacé par des contenus médiocres créés par des escrocs qui cherchent à gagner de l’argent», a déclaré à l’AFP Alex Mahadevan, de l’institut Poynter.

    «Nous sommes en train de devenir des consommateurs passifs de ”contenus” et non plus des citoyens numériques actifs et conscients», a-t-il ajouté.

    Transparence YouTube et limites actuelles

    La politique de YouTube exige que les créateurs indiquent l’usage de l’IA. Toutefois, cette mention n’apparaît généralement pas de manière visible et se retrouve souvent dissimulée dans la description de la vidéo, rendant l’information peu perceptible pour les spectateurs.

    Un exemple notable est The Velvet Sundown, un groupe généré par IA qui a sorti des albums et atteint plus de 200 000 auditeurs sur un compte Spotify vérifié. Sur les réseaux sociaux, le groupe se décrit comme «ni tout à fait humain, ni tout à fait machine».

    Questions de propriété intellectuelle et cadre légal

    Cette tendance suscite des interrogations sur la protection des ressemblances vocales et visuelles, qui pourraient relever du droit d’auteur dans certaines circonstances. «Je pense absolument que la ressemblance d’une personne doit être protégée contre la reproduction dans les outils d’IA. Cela vaut également pour les personnes décédées», a déclaré à l’AFP Alex Mahadevan.

    Lucas Hansen, cofondateur de CivAI, estime peu probable une interdiction totale, mais évoque des restrictions possibles dans le domaine commercial. «Il pourrait également y avoir des restrictions sur la distribution, mais les lois existantes sont beaucoup moins strictes envers les contenus non monétisés», a-t-il ajouté à l’AFP.

    Voies juridiques et actions des majors

    En juin, la Recording Industry Association of America a indiqué que les grandes maisons de disques avaient poursuivi deux générateurs de musique, dont Suno, pour violation présumée du droit d’auteur.

    Réactions des artistes et appel à la vigilance

    L’an dernier, plus de 200 artistes, dont Katy Perry et Nicki Minaj, ont signé une lettre ouverte adressée aux développeurs d’IA et aux plateformes technologiques. Ils y affirment que les outils d’entraînement sur des chansons existantes «dévalorisent notre travail et nous empêchent d’être rémunérés équitablement» et que «nous devons nous protéger contre l’utilisation abusive de l’IA, qui vole la voix et l’image des artistes professionnels, viole les droits des créateurs et détruit l’écosystème musical».

  • Yayoi Kusama à la Fondation Beyeler : l’infini dévoilé dans une rétrospective immersive

    Yayoi Kusama à la Fondation Beyeler : l’infini dévoilé dans une rétrospective immersive

    Rétrospective Yayoi Kusama à la Fondation Beyeler : l’infini en immersion

    La rétrospective consacrée à Yayoi Kusama, conçue par la commissaire Mouna Mekouar, se présente comme un véritable portrait de l’artiste, retraçant sept décennies de création et d’expérimentations.

    Selon la commissaire, l’exposition privilégie une progression thématique et chronologique, invitant le public à découvrir l’évolution d’une artiste qui a su mêler courage, visions et rencontres artistiques pour forger un langage propre.

    Un itinéraire chronologique qui commence dans les années 1930

    Le parcours débute à Matsumoto, ville natale de Kusama, où, enfant de dix ans, elle dessinait déjà le portrait de sa mère orné de petits points. La commissaire rappelle que ce motif, déjà présent dans l’enfance, deviendra la signature visuelle de l’artiste.

    Des toiles aux installations immersives, les pois et les filets continuent d’occuper le cœur de son œuvre.

    L’infini à portée du regard

    Ces motifs répétitifs incarnent l’infini, la perte des repères et la fusion entre le moi et le monde. Dans les Infinity Mirror Rooms, créées dès les années 1960 à New York, le spectateur est démultiplé à l’infini, enveloppé par la lumière et la matière. Kusama décrit ce dispositif comme un espace vivant, à la fois troublant et méditatif.

    Les citrouilles: symbole réconfortant et signature graphique

    Les citrouilles accompagnent Kusama depuis son enfance et restent l’un de ses motifs les plus connus. Pour elle, la citrouille est un élément botanique rassurant, un corps stable reliant la terre au cosmos. L’exposition présente plusieurs exemplaires, dont une sculpture monumentale de plus de trois mètres de diamètre. Kusama décline ce motif sur divers supports — papier mâché, résine, peinture à l’huile et acrylique — pour en faire un signe d’ancrage et de paix.

    Ce motif a aussi inspiré le monde de la mode: en 2023, Louis Vuitton a confié à Kusama la création d’un sac en forme de courge et la marque a installé une sculpture géante de l’artiste sur son bâtiment des Champs-Elysées à Paris la même année.

    Engagement et liberté artistique

    Réalisée en collaboration avec le Musée Ludwig de Cologne et le Stedelijk Museum d’Amsterdam, cette rétrospective met aussi en lumière l’engagement profond de Kusama. Selon Mekouar, Kusama figure parmi les artistes les plus innovants des XXe et XXIe siècles. À New York, elle a côtoyé des figures comme Andy Warhol, Donald Judd et d’autres du pop art et du minimalisme, tout en milité pour la paix, la liberté d’expression et la libération des corps.

    Ses happenings des années 1960, ses performances contre la guerre du Vietnam et ses mariages symboliques pour les droits des homosexuels témoignent d’un esprit libre, audacieux et résolument pacifiste.

    Aujourd’hui, les œuvres de Kusama se négocient à des prix élevés et sa silhouette — cheveux rouges et coupe au bol — est devenue aussi reconnaissable que ses créations. À 96 ans, elle continue de peindre chaque jour dans son atelier-hôpital de Tokyo, poursuivant son exploration de l’infini.

    La rétrospective « Yayoi Kusama » est à découvrir à la Fondation Beyeler jusqu’au 25 janvier 2026.

  • Booba en garde à vue à Paris dans l’enquête pour harcèlement visant Gims et Demdem

    Contexte de l’enquête et garde à vue de Booba

    Le rappeur Booba est en garde à vue à Paris depuis mercredi dans le cadre d’une enquête sur des faits de harcèlement reprochés par Gims et Demdem, selon une information fournie par l’AFP à partir d’une source proche du dossier. Cette garde à vue peut durer jusqu’à 48 heures.

    Faits et plainte

    La plainte déposée en août 2024 par Gims, âgé de 39 ans, et Demdem, 38 ans, vise du harcèlement moral et du cyberharcèlement. Les plaignants estiment que des messages et publications émanant de Booba, relayés par son entourage, ont alimenté une situation qu’ils décrivent comme insupportable et durable.

    La plainte évoque des attaques visant le physique de Gims, notamment par la diffusion de photos de l’artiste sans ses lunettes qu’il porte habituellement. Un message attribué à Booba contiendrait l’expression mentionnée dans le texte. Par ailleurs, le morceau récemment sorti « Dolce Camara », réalisé avec SDM, serait présenté comme le point culminant du harcèlement.

    Évolutions de l’enquête et réactions

    Au moment des faits, Booba venait d’enchaîner trois concerts à Paris La Défense Arena en fin de semaine. À l’issue de la garde à vue, plusieurs scénarios restent possibles: une libération sans poursuites ou la présentation à un magistrat pour d’éventuelles poursuites pénales. Les avocats du rappeur, Mes Marie Roumiantseva et Gilles Vercken, n’ont pas souhaité commenter. De son côté, Me David-Olivier Kaminski, avocat de Gims et Demdem, n’a pas souhaité réagir pendant la période de garde à vue.

    Parcours et autres affaires judiciaires

    Booba est une figure marquante du rap depuis les années 1990 et est connu pour ses prises de position contre les influenceurs et leurs pratiques commerciales. L’un de ses dossiers récents concerne Magali Berdah, fondatrice de Shauna Events, visée par Booba pour des pratiques commerciales trompeuses. Cette enquête, ouverte à l’initiative de Booba, a été classée sans suite en mars. Le 2 octobre 2023, Booba a été mis en examen pour harcèlement moral en ligne aggravé à l’encontre de Berdah, qui avait également déposé plainte. Le rappeur est aussi appelé à comparaître le 3 décembre pour injure raciste envers une journaliste et un essayiste, ainsi que pour cyberharcèlement aggravé concernant cette affaire.

  • Vaucluse : deux nouveau-nés retrouvés morts et mère placée en garde à vue, selon le parquet de Carpentras

    Vaucluse : deux nouveau-nés retrouvés morts et mère placée en garde à vue, selon le parquet de Carpentras

    Faits principaux et contexte de l’intervention

    Dans le Vaucluse, les corps de deux nouveau-nés jumeaux ont été retrouvés dans un état de décomposition avancée. Deux femmes, dont la mère présumée des enfants, sont en garde à vue ce jeudi, selon le Parquet de Carpentras.

    D’après une source proche de l’enquête citée par l’AFP, les corps ont été découverts mercredi sur la terrasse du domicile de la mère présumée, âgée de 20 ans, à Vaison-la-Romaine. Cette découverte survient dans le cadre d’une perquisition menée après un signalement de disparition inquiétante de mineurs reçu la veille par le parquet.

    Les corps ont été transportés à l’institut médico-légal de Nîmes pour une autopsie, afin de déterminer les causes et les circonstances de la mort, qui ne sont pas établies à ce stade.

    Suites judiciaires et analyses en cours

    Dans le cadre de l’enquête, les deux femmes, âgées de 20 et 19 ans, sont entendues en garde à vue dans des investigations ouvertes notamment pour meurtre sur mineur, recel de cadavre et modification de l’état des lieux d’un crime ou d’un délit pour faire obstacle à la manifestation de la vérité.

    Le Parquet de Carpentras précise qu’un dessaisissement de l’affaire au profit du pôle de l’instruction près le Tribunal judiciaire d’Avignon est envisagé compte tenu de la qualification criminelle des faits.

    Rétrospective locale

    À titre de référence, en décembre 2022, à Bédoin (Vaucluse), une mère de 41 ans a été écrouée après la découverte des corps de deux nouveau-nés dans un congélateur. Le procès est prévu courant 2026.

  • Madagascar 2025 : protestations des jeunes et répression, analyse et contexte

    Madagascar 2025 : protestations des jeunes et répression, analyse et contexte

    Contexte et profil des participants

    Depuis le 25 septembre, les manifestations à Madagascar se distinguent par leur profil jeune. Selon la journaliste et correspondante de la RTS à Madagascar, Sarah Tétaud, cette mobilisation est portée par une génération instruite et connectée, qui maîtrise largement les réseaux sociaux.

    Quand ils ont vu les images, début septembre, de ce qu’il se passait dans le reste du monde et que tout partait des réseaux sociaux, beaucoup m’ont dit : « mais… et pourquoi pas nous ? Pourquoi ce serait pas notre moment à nous aussi ? »

    Elle ajoute que ces jeunes Malgaches se seraient inspirés des mouvements de protestation de la génération Z observés dans d’autres pays ces derniers temps.

    Réponse des autorités et répression rapide

    Face à la contestation, le gouvernement malgache a d’abord réagi par une répression marquée par son immédiateté. Selon Tétaud, « au bout de quinze minutes de manifestation, tout de suite, ça tirait ». Des gaz lacrymogènes, des grenades assourdissantes et des balles en caoutchouc ont notamment été utilisés contre les contestataires.

    Bilan et cadre international

    Selon le Haut-Commissariat des droits de l’homme (HCDH) de l’ONU, au moins vingt-deux personnes ont été tuées et plus d’une centaine blessées lors de ce mouvement lancé le 25 septembre. Le HCDH précise que des manifestants et des passants ont été « tués par des membres des forces de sécurité » et que d’autres l’ont été « lors des violences et des pillages généralisés qui ont suivi ».

    Éléments d’analyse et perspectives pour Madagascar

    Comment expliquer cette contestation et quelles premières mesures les autorités militaires ont-elles prises après s’être emparées du pouvoir ? L’article examine les dynamiques en jeu et les orientations possibles pour l’avenir du pays.

    Des éclairages contextuels sont aussi proposés dans un épisode du Point J, réalisé par Grégoire Molle et l’équipe du magazine, qui analyse les faits à Madagascar.

    Des manifestants en joie à Antananarivo le 14 octobre 2025 ont célébré le vote de destitution du président Andry Rajoelina par l’Assemblée nationale.