Depuis mercredi, plusieurs produits originaires du Brésil sont soumis à une taxe additionnelle de 50 % lors de leur entrée sur le marché américain. Cette mesure prévoit néanmoins de nombreuses exemptions.
Une mesure liée aux tensions politiques et commerciales
Cette augmentation tarifaire a été mise en place par l’administration de Donald Trump. Selon certains observateurs, elle pourrait être perçue comme une réponse aux procédures judiciaires engagées au Brésil contre l’ancien président Jair Bolsonaro, accusé par la justice brésilienne d’avoir envisagé une remise en cause des résultats de l’élection de 2022, qu’il avait perdue. Ces éléments demeurent du ressort des autorités judiciaires et ne constituent pas des faits établis par les autorités américaines.
Secteurs les plus touchés par la surtaxe
Les filières du café et de la viande figurent parmi les principales concernées par cette surtaxe. En revanche, les exportations de jus d’orange, d’aéronautique civile, d’engrais et de métaux précieux ne sont pas impactées par cette hausse tarifaire. Selon le gouvernement brésilien, environ 36 % des exportations du pays vers les États-Unis seraient affectées.
Un plan d’aide financière annoncé par Lula
Le président Luiz Inácio Lula da Silva a déclaré, lors d’une interview radio, qu’il signerait une mesure provisoire afin de créer une ligne de crédit de 30 milliards de réais (environ 4,48 milliards de francs suisses). Cette enveloppe viserait à soutenir les entreprises brésiliennes qui pourraient subir des pertes en raison des nouveaux droits de douane américains.
Un soutien prioritaire aux petites entreprises
D’après le chef de l’État, les fonds seront principalement orientés vers les petites structures, considérées comme moins résistantes face aux chocs économiques. Les entreprises de plus grande taille, disposant généralement de moyens financiers plus solides, seraient moins dépendantes de ces aides publiques.
Ces annonces interviennent dans un contexte commercial tendu, où les relations entre Washington et Brasilia pourraient se voir durablement affectées si ces mesures perduraient.