Contexte de la contamination et origine
Selon les informations relayées par 20 Minutes, une substance toxique nommée 1,2,4-triazole aurait été déversée depuis le site chimique de Monthey (VS) et aurait contaminé les eaux du Rhône et du Léman, avec des niveaux dépassant la norme jusqu’à l’eau du robinet.
Évaluation officielle et étude indépendante
Les cantons de Vaud, Valais et Genève ont tenté de rassurer quant à l’absence de risque pour la santé. Dans l’incertitude, une expertise indépendante a été commandée auprès du Centre suisse de toxicologie humaine appliquée (SCAHT). Ce vendredi, les résultats confirment les propos initiaux des autorités.
Impact sur l’exposition des adultes
Selon le rapport, même en prévoyant un scénario d’exposition très défavorable avec une concentration de 1,5 µg/L, l’exposition resterait environ 460 fois inférieure à la valeur limite de sécurité pour l’être humain. Autrement dit, un adulte devrait consommer quotidiennement l’équivalent de plus de 900 litres d’eau pour atteindre le seuil théorique d’un effet néfaste.
Cas des enfants et sécurité de l’eau
Le SCAHT précise aussi l’impact sur les enfants : avec 1,5 µg/L, la concentration en 1,2,4-triazole serait environ 153 fois inférieure au seuil théorique à partir duquel un effet néfaste pourrait être envisagé. Autrement dit, même chez les plus jeunes, la marge de sécurité demeure notable et l’exposition à ces concentrations est négligeable et ne présente aucun risque pour la santé. L’eau du robinet peut être utilisée pour la préparation des boissons des nourrissons, y compris le lait en poudre.
Suivi et mesures futures
Les autorités recommandent un suivi régulier de l’eau potable et poursuivent les efforts pour ramener les concentrations à des niveaux normaux. L’État du Valais a exigé des mesures de la part des entreprises rejetant la substance. Ainsi, Syngenta prévoit une incinération des eaux chargées en 1,2,4-triazole pendant la transition vers une solution pérenne de traitement des eaux. Par ailleurs, deux sites de recherches Syngenta, en Suisse et au Royaume-Uni, mèneront des tests sur des traitements par électrolyse et par UV.
