Immigration en Suisse 2015 : environ 60 % des arrivants repartent dans les dix années suivantes, selon l’OFS

Contexte et principaux enseignements sur l’immigration en Suisse

L’immigration demeure un sujet central du débat politique en Suisse, mais les flux de départ restent moins médiatisés. L’Office fédéral de la statistique (OFS) publie des chiffres fondés sur l’ensemble des personnes ayant immigré en Suisse en 2015, y compris les étrangers et les Suisses revenant dans leur pays d’origine.

Plus de 150 000 étrangers ont rejoint la Suisse en 2015. D’après les données publiées, environ 60 % d’entre eux ont quitté le territoire au cours des dix années qui ont suivi, et les départs se produisent principalement dans les premières années après l’arrivée.

Mouvements migratoires selon l’origine

Sur une décennie, les ressortissants originaires d’Amérique du Nord présentent le taux de réémigration le plus élevé : plus de 80 % avaient quitté la Suisse à la fin de l’année 2024.

En revanche, les ressortissants de pays européens non membres de l’UE/AELE, ainsi que ceux originaires d’Asie et d’Océanie, affichent un taux de réémigration légèrement supérieur à la moitié.

L’OFS précise également que les ressortissants de pays africains émigrent fréquemment peu après leur arrivée.

Retour en Suisse et dynamique globale

Au total, environ 40 % de toutes les personnes, qu’elles soient suisses ou étrangères, qui émigrent reviennent en Suisse dans les dix années qui suivent.

Le rapport souligne aussi que le taux de retour des Suisses est nettement plus élevé que celui des étrangers.

Population résidente et mouvements migratoires

L’étude analyse aussi la fréquence des mouvements migratoires au sein de la population résidente permanente et non permanente. Sans surprise, la majorité des résidents n’a pas effectué de mouvement migratoire au cours des dix dernières années, et les Suisses enregistrent moins de mouvements que les étrangers et les personnes nées à l’étranger.