Contexte et bilan des violences autour de Gaza et des voisins
Quatre personnes, dont un bébé, ont été tuées jeudi dans la bande de Gaza selon les autorités locales, au lendemain de la reprise des bombardements israéliens sur ce territoire, alors que Israël et le Hamas s’accusent mutuellement de violer la trêve en vigueur.
Mercredi a été l’une des journées les plus meurtrières depuis le 10 octobre et l’entrée en vigueur du cessez-le-feu, dans un contexte de fortes pressions américaines sur les belligérants. Le bilan du nouveau regain de violence s’élève à 31 morts selon les autorités locales et les hôpitaux.
Contexte régional et échanges de positions
Les bombardements sur Gaza ont été précédés par des frappes israéliennes dans le sud du Liban ciblant le mouvement Hezbollah. Israël affirme viser des auteurs de tirs présumés et présente ces attaques comme des ripostes; le Liban accuse Israël de violer le cessez-le-feu à sa frontière nord.
Le Hamas a dénoncé une escalade dangereuse qui menace la trêve et appelle les États-Unis, garants du cessez-le-feu, à exercer une pression sérieuse pour son respect.
Bilan et témoignages locaux
La Défense civile de Gaza a indiqué mercredi 27 morts dans des bombardements à travers le territoire, selon les informations communiquées par ses services. Israël affirme frapper le Hamas en riposte à des attaques qu’il présente comme dirigées contre ses soldats. Le bilan comprend 14 morts à Gaza-ville et 13 dans la région de Khan Younès, dans le sud.
Ahraf Abu Sultan, 50 ans, revenu à Gaza-ville pour réparer sa maison détruite après une déménagement forcé, déplore le retour des bombardements et des morts qui ne laissent pas le temps de respirer.
Réactions et enjeux diplomatiques
Les États-Unis ont demandé au Yémen de rejoindre la force internationale destinée à Gaza dans le cadre du plan de paix, mais le gouvernement yéménite n’a pas encore pris de décision officielle.
La Syrie a condamné la visite du Premier ministre israélien en Syrie, la qualifiant de violation de souveraineté et dénonçant une tentative d’imposer un fait accompli. Netanyahu a défendu l’importance de la présence israélienne dans la zone tampon du Golan.
Évolutions internationales et sécurité
L’Union européenne envisage de former jusqu’à 3 000 policiers dans la bande de Gaza pour contribuer à stabiliser la situation, à l’image de ce qui est fait en Cisjordanie.
Le Conseil de sécurité de l’ONU a adopté une résolution endossant le plan de paix proposé par Donald Trump pour Gaza, prévoyant notamment le déploiement éventuel d’une force internationale et des mesures de démilitarisation et de sécurisation des frontières. Le Hamas critique ce texte, le qualifiant de tutelle internationale et redoutant le désarmement des groupes armés à Gaza.
Réactions et positions des acteurs régionaux et européens
Le gouvernement israélien se dit convaincu que ce plan peut conduire à la paix et à la prospérité, en insistant sur la démilitarisation et le désarmement. Le Hamas voit en le plan une atteinte à ses droits politiques et humains et rejette le cadre proposé. Le Royaume-Uni apporte son soutien au texte américain, et l’Allemagne annonce la reprise partielle de ses exportations d’armes vers Israël à partir du 24 novembre, sous condition du respect du cessez-le-feu et de l’aide humanitaire.
La Finul a annoncé que l’armée israélienne avait ouvert le feu sur ses casques bleus près d’une position sur le territoire libanais et a appelé à cesser toute attaque visant les forces de paix.
Évolutions en Cisjordanie et fronts adjacents
Dans le sud de la Cisjordanie, une attaque à la voiture-bélier et au couteau a fait un mort et trois blessés, et des évacuations ont été effectuées vers des hôpitaux israéliens. Les violences en Cisjordanie se poursuivent depuis le déclenchement de la guerre à Gaza.
Au Liban, des informations contradictoires entourent le camp d’Aïn al-Heloué; le Hamas conteste les accusations selon lesquelles le site abriterait des installations militaires et déplore les pertes civiles dans le cadre des hostilités.
Conclusion et perspectives
La situation demeure fragile et susceptible d’évoluer rapidement, tant sur le terrain que sur le plan diplomatique. Les appels à la protection des civils et à la mise en œuvre rapide des résolutions de l’ONU se multiplient, tandis que les perspectives de paix restent conditionnées au respect et à la mise en œuvre des mesures discutées par les acteurs internationaux et régionaux.
