Category: Vaud

  • Nuit des Musées dans la région lausannoise : environ 15’000 visiteurs et une programmation éclectique

    La Nuit des Musées a attiré environ 15’000 visiteurs dans la région lausannoise, découvrant une programmation variée et interactive.

    Animations et sites phares

    Parmi les propositions, des visiteurs ont pu donner vie à des insectes à la manière de l’artiste chinois Ding Liren, partir dans un voyage musical expérimental associant levures, mousse et artistes aux platines, ou découvrir le processus créatif de Werner Jeker en sa présence.

    Parcours artistiques et expériences

    La manifestation a aussi offert l’opportunité d’appréhender le travail créatif de Werner Jeker, présenté en sa compagnie.

    Sites et moments forts

    Le public était également invité pour le 10e anniversaire de l’AchéoLab, sur l’Esplanade du Prieuré à Pully.

    Au Musée romain de Lausanne-Vidy, il était possible de déguster à l’aveugle des boissons et des mets romains.

    Le Musée Bolo, sur le campus de l’EPFL, permettait de découvrir l’informatique d’hier, à l’image du Musée de la machine à écrire et de ses collections impressionnantes.

    Témoignages et organisation

    Audrey Powell, qui coordonnait pour la première fois la manifestation, a parcouru les 27 sites situés à Lausanne, Pully, Renens et Ecublens. « J’ai été épatée par la diversité des publics, la belle ambiance et la richesse des activités proposées », a-t-elle déclaré.

  • Lausanne : des bancs arc-en-ciel inaugurés, l’un d’eux neutralisé par une couche de peinture blanche

    Lausanne : des bancs arc-en-ciel inaugurés, l’un d’eux neutralisé par une couche de peinture blanche

    Inauguration et réaction initiale

    La Ville de Lausanne a dévoilé onze bancs publics arborant les couleurs LGBTQ. Lors de cet événement, des militants des droits LGBTQ ont jeté de la farine sur le visage du conseiller municipal Pierre-Antoine Hildbrand, qui est accusé de verser dans le «pinkwashing».

    Vandalisme signalé et ambiance locale

    Une lectrice a observé qu’au moins l’un de ces bancs, situé à Montbenon, avait été « neutralisé » par l’application d’une couche de peinture blanche. Cette opération est décrite comme un acte hostile par une résidente vaudoise.

    Contexte et objectifs du projet

    Le projet, baptisé bancs arc-en-ciel et trans, résulte de deux années de collaboration interservices. Il vise à rendre visible la diversité dans l’espace public et à affirmer l’engagement contre toutes les formes d’exclusion.

    Réactions officielles et suites données

    Les autorités lausannoises déplorent ce geste et ont procédé au remplacement du banc concerné. Pour sa part, Pierre-Antoine Hildbrand, conseiller municipal PLR à Lausanne, souligne qu’il ne s’agit pas, selon lui, d’un moyen propice au dialogue et rappelle l’existence d’outils démocratiques pour faire entendre les voix citoyennes.

    Il affirme également: “Visiblement, les couleurs arc-en-ciel sont insupportables à certaines personnes.”

    Notes complémentaires

    Le projet est présenté comme une démarche visant à affirmer l’engagement contre l’exclusion, dans un cadre démocratique et inclusif.

  • Accès aux soins garanti dans tout le canton vaudois malgré les coupes budgétaires, affirme Rebecca Ruiz

    Accès aux soins garanti dans tout le canton vaudois malgré les coupes budgétaires, affirme Rebecca Ruiz

    Contexte et assurances sur l’accès aux soins

    Interrogée dans Forum et lors du 19h30, la ministre vaudoise de la Santé a cherché à rassurer face au contexte budgétaire et à rappeler l’objectif d’assurer l’accès aux soins dans toutes les régions du canton.

    « L’accès aux soins dans toutes les régions du canton sera garanti », a-t-elle assuré.

    « Il n’a jamais, ô grand jamais, été question de supprimer les institutions que toutes ces populations défendent », a-t-elle précisé, ajoutant que « l’on n’a jamais dit qu’il fallait renoncer à des soins dans les régions qui sont concernées, bien au contraire. Il n’a jamais été dit non plus que l’on devait renoncer aux établissements médico-sociaux. »

    « Par contre, il est clair que nous sommes dans une situation financière difficile, que des cibles ont été imposées aux différents départements et que, dans le domaine sanitaire, un certain nombre de coupes doivent malheureusement être faites », a expliqué la conseillère d’État.

    Réactions locales et enjeux budgétaires

    Des habitants, du personnel soignant et des élus locaux se sont mobilisés jeudi face à ces coupes annoncées en juillet, dans le contexte de la santé financière du canton. Le Pôle Santé du Pays-d’Enhaut dessert 5000 habitants, dont 26 % ont plus de 65 ans.

    Le budget des hôpitaux régionaux vaudois est moins amputé que prévu: le gouvernement a réduit les coupes dans les hôpitaux régionaux, passant de 20 à 5 millions de francs. Pour le Pôle Santé Pays d’Enhaut, la réduction du budget 2026 est de 120’000 francs, contre les 4,6 millions annoncés par le Conseil d’État en juillet.

    « Pour moi, il était clair au moment où ces annonces ont été faites que l’on était au début de la procédure budgétaire et que l’on allait entamer des discussions », a indiqué Rebecca Ruiz. Le Conseil d’État a entendu les arguments des institutions concernées et pris en compte leurs besoins.

    « On a entendu la nécessité d’avoir du temps pour pouvoir engager des réformes, pour pouvoir agir de manière plus étroite avec les hôpitaux de référence, pour pouvoir prouver aussi que dans ces institutions-là, on mise réellement sur des soins coordonnés », a ajouté la conseillère d’État.

    « Je me réjouis évidemment aujourd’hui que l’on ait réussi à trouver un chemin sur la base de leurs propositions pour pouvoir atteindre des cibles qui sont correctes pour le Conseil d’État, mais avec des coupes beaucoup moins importantes pour des institutions », a-t-elle ajouté.

    Perspectives de réforme et planification sanitaire

    Afin d’assurer la pérennité des soins de proximité dans le canton, les structures périphériques devront toutefois trouver des solutions. Plusieurs institutions hospitalières ont déjà exprimé leur volonté d’entreprendre des réformes, a indiqué la ministre.

    « Certains pôles sont prêts à évoluer dans le modèle qui est le leur. Certains ont d’ores et déjà dit qu’il était nécessaire pour eux de se rapprocher de leurs hôpitaux de référence », a-t-elle illustré. Cette évolution est d’autant plus importante que « toutes les structures hospitalières de Suisse connaissent aujourd’hui des difficultés financières ».

    La planification sanitaire devra être débattue au niveau politique afin d’établir une approche coordonnée sur un territoire très divers, tout en garantissant dans chaque région un accès à des soins de proximité et à une médecine de premier recours, a conclu Rebecca Ruiz.

    Propos recueillis par Valentin Emery et Renaud Malik. Adaptation web: Emilie Délétroz

  • Convocation de députés vaudois en tant que témoins : le Ministère public reste évasif sur les motifs

    Convocation de députés vaudois en tant que témoins : le Ministère public reste évasif sur les motifs

    Contexte et cadre de la procédure

    Le Grand Conseil vaudois se retrouve au cœur d’interrogations depuis l’envoi de mandats de comparution par le procureur général du canton. Des appels à témoigner ont été adressés à un grand nombre de députés, présentés par le Ministère public comme des auditions de témoins et non comme des suspects.

    Des auditions présentées comme des témoignages

    « J’ai reçu ça mercredi soir, pour être auditionné le mardi 7 octobre 2025 », confirme le député UDC Fabrice Moscheni. Le courrier précise que le motif sera communiqué à l’audience. « Donc je ne sais pas pourquoi je suis convoqué », ajoute l’élu.

    Des hypothèses circulent

    À ce stade, certaines voix évoquent une éventuelle question de harcèlement, tandis que d’autres suggèrent une éventuelle violation du secret de fonction. Les interprétations restent spéculatives et ne reposent pas sur des informations publiques fournies par le Ministère public.

    Éléments publiés et liens éventuels avec d’autres affaires

    Selon 24 heures, l’affaire serait ouverte en 2025 et les convocations ne viseraient pas les deux instructions ouvertes en mai dernier concernant des fuites liées au rapport Studer sur la Direction générale de la fiscalité, ni au département dirigé par Valérie Dittli. Le journal évoque toutefois une troisième plainte annoncée le 26 août par la présidente du Conseil d’État, Christelle Luisier, au sujet de nouvelles fuites autour du rapport Paychère sur la gestion du bouclier fiscal. Le flou persiste.

    Procédure et calendrier

    Le Ministère public évoque une procédure habituelle. Si toutes les convocations étaient initialement prévues pour le 7 octobre, la date pourrait être reportée en raison d’un important débat sur l’énergie prévu lors de la session. Des convocations révisées seront envoyées avec une nouvelle date.

    Éclairage officiel et contexte politique

    Le Ministère public confirme qu’il ne divulguera pas les motifs de l’enquête, avançant la nécessité de préserver la spontanéité des témoignages. Cette convocation de députés demeure inédite dans le canton et pourrait nourrir diverses hypothèses jusqu’à octobre.

    Gaspard Kühn/jop

  • Collision frontale à Puidoux: une conductrice décédée et un autre conducteur transporté au CHUV

    Collision frontale à Puidoux: une conductrice décédée et un autre conducteur transporté au CHUV

    Collision frontale à Puidoux : bilan et contexte

    Jeudi matin, peu avant 8h, un grave accident s’est produit à la sortie de Puidoux (VD). Selon un lecteur, deux voitures ont quitté la chaussée et se sont retrouvées sur le toit dans un champ.

    Selon la police cantonale, dans des circonstances que l’enquête devra déterminer, une violente collision frontale s’est produite entre les deux véhicules dans une courbe à droite en direction de Moudon.

    Malgré l’intervention rapide des secours, la conductrice d’une des voitures impliquées est décédée sur place. Il s’agit d’une Suissesse âgée de 44 ans, domiciliée dans le canton de Fribourg.

    L’autre conducteur, un ressortissant du Kosovo âgé de 33 ans et domicilié dans le canton de Vaud, a été transporté au CHUV. Ses jours ne sont pas en danger.

    Fermeture et constat

    La route principale a été fermée afin de permettre le constat des autorités.

  • Rebecca Ruiz, conseillère d’État vaudoise, bientôt de retour en fonctions après ses problèmes de santé

    Rebecca Ruiz, conseillère d’État vaudoise, bientôt de retour en fonctions après ses problèmes de santé

    Une reprise progressive pour la conseillère d’État Rebecca Ruiz suite à des problèmes de santé

    Après plusieurs épisodes d’évanouissements survenus en juillet, Rebecca Ruiz, membre du gouvernement vaudois, se prépare à reprendre ses responsabilités à partir du 23 septembre. L’élue, âgée de 43 ans, a été hospitalisée durant l’été pour des examens médicaux dont les résultats ont orienté le diagnostic, tout en nécessitant une surveillance continue.

    Les résultats des investigations médicales et la gestion durant son absence

    Les premières analyses effectuées lors de l’hospitalisation n’ont pas permis de déterminer précisément la cause des pertes de connaissance. Toutefois, elles ont révélé des marqueurs tumoraux anormalement élevés, ce qui a conduit à des examens complémentaires. Ces investigations ont permis d’écarter toute maladie grave, mais ont mis en évidence une dysautonomie, une affection pouvant entraîner des fluctuations de la tension artérielle et des malaises. Par ailleurs, une pathologie gynécologique a été identifiée, nécessitant une surveillance régulière.

    Le Conseil d’État vaudois précise que, suite à ces résultats, Rebecca Ruiz pourra reprendre ses activités avec des aménagements d’agenda, notamment lors des premières semaines, afin de gérer au mieux son état de santé. La direction du département a été assurée par ses collègues Frédéric Borloz, pour les secteurs de la Santé et du CHUV, ainsi que Vassilis Venizelos, pour la Cohésion sociale, durant cette période d’absence. La conseillère d’État a exprimé sa gratitude envers ses collègues pour leur engagement.

    Origines et parcours politique de Rebecca Ruiz

    Élue au Conseil d’État vaudois en 2019 lors d’une élection complémentaire, Rebecca Ruiz a succédé à Pierre-Yves Maillard. Son parcours politique inclut également des mandats au sein du Grand Conseil et du Conseil communal de Lausanne. Sa carrière a été marquée par une forte implication durant la crise sanitaire liée à la pandémie de Covid-19, ainsi que dans la gestion de plusieurs défis dans le domaine hospitalier, notamment au CHUV et à l’Hôpital Riviera Chablais.

    Contexte actuel et enjeux dans le secteur de la santé dans le canton de Vaud

    Plus récemment, Rebecca Ruiz a été au cœur de l’actualité lors de l’annonce de coupes budgétaires envisagées par le Conseil d’État dans divers établissements hospitaliers régionaux, notamment aux Pôles santé de La Vallée de Joux et du Pays-d’Enhaut. Ces initiatives suscitent un débat quant à l’équilibre entre saturation du système de santé et contraintes financières.

    Pour en savoir plus : Le Canton de Vaud prêt à réduire ses coupes dans le secteur de la santé

  • Sauvetage réussi d’un randonneur après une chute de 80 mètres dans un ruisseau en région du Muveran

    Un randonneur secouru après une chute de 80 mètres dans une région accidentée

    L’intervention de secours a permis de venir en aide à un marcheur victime d’une chute importante dans le secteur du Muveran, après avoir été bloqué dans un environnement difficile.

    Les circonstances de l’incident et l’intervention de la Rega

    Jeudi vers 11h30, un randonneur a alerté les services de secours après s’être retrouvé coincé face à une falaise, suite à une chute d’environ 80 mètres dans un ruisseau. Après cette chute, il avait tenté de descendre encore près de 200 mètres avant de se retrouver en danger dans un environnement glissant et escarpé. La visibilité étant fortement réduite par un épais brouillard, les équipes de secours ont décidé de mettre en œuvre une opération combinée.

    Une mission de sauvetage en montagne sous conditions météorologiques difficiles

    La Rega a mobilisé une unité terrestre, tandis qu’un hélicoptère de la mission a été déployé pour atteindre une zone difficile d’accès, à environ 1900 mètres d’altitude, en dépit des nuages et du brouillard dense. Six membres du dispositif de secours, dont un médecin, ont effectué une progression à pied pour rejoindre le lieu de la victime, située en terrain escarpé.

    Une opération d’évacuation précautionneuse et efficace

    Une fois sur place, les sauveteurs ont installé un système de cordes pour descendre le randonneur sur une distance d’environ 300 mètres, puis pour le remonter jusqu’au chemin sécurisé. La personne, trempée et vulnérable après sa chute, a reçu des vêtements secs pour se réchauffer. Elle a ensuite été évacuée par hélicoptère vers le village de Pont de Nant.

    Un bilan médical rassurant pour la victime

    Après son arrivée, le randonneur a été examiné par un médecin urgentiste de la Rega. Selon les premiers constatations, il n’a pas nécessité d’hospitalisation, ce qui indique une évolution favorable après cet incident en montagne.

  • Incident sur les quais de Villeneuve : deux jeunes blessés lors d’une rixe armée

    Incident sur les quais de Villeneuve : deux jeunes blessés lors d’une rixe armée

    Une altercation violente sur les quais de Villeneuve

    Un incident s’est produit sur les quais de Villeneuve, impliquant une confrontation entre plusieurs individus. Selon la police cantonale, cette altercation s’est déroulée mardi vers 16h45, et a conduit à la fuite de certains participants impliqués.

    Deux victimes blessées, dont une par balle

    Lors de l’incident, deux jeunes hommes ont été blessés. Un Français de 24 ans a été atteint par balle, tandis qu’un Suisse de 23 ans a également été blessé, sans précision sur la nature de ses blessures. Après avoir trouvé refuge dans un commerce du secteur, ils ont été rapidement pris en charge par les secours et transférés à l’hôpital. Leur pronostic vital n’est pas engagé, mais ils ont nécessité une intervention urgente.

    Enquête en cours

    Le Ministère public a ouvert une procédure judiciaire pour éclaircir les circonstances du drame. La police de sûreté vaudoise a été désignée pour mener les investigations afin d’identifier les responsables de cette rixe violente.

  • Un automobiliste impliqué dans une collision avec des manifestants à Lausanne remis en liberté après audition

    Incident survenu lors d’une manifestation propalestinienne à Lausanne

    Samedi en fin d’après-midi, un conducteur de 56 ans a percuté une foule de manifestants pro-palestiniens avec sa BMW cabriolet dans le centre-ville de Lausanne. Ce geste a entraîné des blessures légères chez deux personnes et provoqué un mouvement de panique parmi les participants. Interpellé rapidement par les forces de l’ordre, l’automobiliste a ensuite été placé en détention provisoire pendant deux nuits.

    Libération après examen du Ministère public

    Après une audition lundi menée par le Ministère public, la détention préventive de l’homme a été levée, le parquet estimant que les conditions justifiant une telle mesure — notamment le risque de fuite, de récidive ou de collusion — n’étaient pas remplies.

    Déclarations de l’automobiliste

    À sa sortie, rencontré devant son domicile par le quotidien “24 Heures”, le quinquagénaire a exprimé son profond regret face aux événements, assurant n’avoir « rien voulu de tout cela ». Il a précisé qu’il n’avait pas perçu qu’il s’agissait d’une manifestation pro-palestinienne, pensant plutôt faire face à un blocage de la circulation dû à un rassemblement de militants pour le climat. Selon lui, l’action est survenue sous l’effet de l’agacement, sans intention délibérée de nuire.

    Enquête et orientation de l’enquête judiciaire

    Suite à l’audition effectuée lundi par le procureur en charge de l’enquête pénale et aux premiers éléments recueillis par la police judiciaire lausannoise, la motivation de l’automobiliste a été clarifiée. Aucun élément ne laisse pour l’instant apparaître une intention à caractère politique ou idéologique. Le conducteur a reconnu les faits en expliquant avoir tenté de contourner les manifestants afin de traverser le pont menant à la sous-gare.

    Mesures en cours et plaintes déposées

    Le procureur a ordonné la saisie du véhicule impliqué dans l’incident. Par ailleurs, trois plaintes pénales ont été enregistrées par le Ministère public à ce stade de la procédure.

  • Grandson (VD) : le Tribunal fédéral annule le permis pour un projet de halles industrielles

    Grandson (VD) : le Tribunal fédéral annule le permis pour un projet de halles industrielles

    Le projet de construction de trois halles industrielles à Grandson, dans le canton de Vaud, ne verra finalement pas le jour. Le Tribunal fédéral (TF) a annulé le permis de construire qui avait été délivré en 2022 par la municipalité, après plusieurs années de procédures et d’oppositions.

    Un projet industriel sur une parcelle du nord de Grandson

    Le terrain concerné, d’une surface d’environ 10’000 m², se situe au lieu-dit Péroset, à l’extrême nord du territoire communal. Initialement classé en zone industrielle lors du plan d’affectation de 1982, il devait accueillir trois halles industrielles, six garages souterrains ainsi qu’un local technique enterré. Le projet prévoyait également 64 places de stationnement extérieures.

    La municipalité de Grandson avait accordé l’autorisation de construire, après avis favorable de la division Biodiversité et paysage de l’État de Vaud, sous condition que les valeurs naturelles du site soient clairement recensées. Un rapport environnemental avait en effet identifié les éléments à préserver et ceux pouvant être supprimés.

    Une opposition portée par des organisations environnementales

    La parcelle concernée jouant aussi un rôle de couloir faunique et abritant plusieurs groupes d’arbres protégés, des oppositions se sont manifestées. Elles ont été déposées par Pro Natura Vaud, soutenue par l’organisation nationale, et par la commune voisine de Fiez. Ces oppositions avaient toutefois été levées par la municipalité, et la justice vaudoise avait validé le permis en mai 2022.

    Le Tribunal fédéral remet en cause la légitimité de la zone industrielle

    Saisi par Pro Natura, le TF a tranché en faveur de l’association et annulé le permis de construire. Dans son arrêt, la Haute Cour considère que le maintien d’une zone industrielle si éloignée du centre de Grandson, entourée d’un territoire agricole, apparaît «incongru» et contraire aux principes d’aménagement visant à distinguer les zones bâties et les zones non bâties.

    La décision fédérale souligne également que la présence historique d’activités artisanales et agricoles, notamment le moulin du Péroset-Grandson actif depuis plus de deux siècles, ne saurait justifier une extension supplémentaire de l’urbanisation sur ce secteur.

    Des services fédéraux et la justice vaudoise critiqués

    Le Tribunal fédéral relève que l’Office fédéral du développement territorial n’avait pas remis en question la validité du plan d’affectation communal, et que l’Office fédéral de l’environnement n’avait pas reconnu le site comme biotope digne de protection au sens de la législation fédérale. La Haute Cour a toutefois pris une position différente, estimant que ces évaluations ne suffisaient pas à justifier le projet.

    Un besoin régional qui n’a pas été démontré

    Autre point souligné par les juges fédéraux : la justice vaudoise n’aurait pas examiné de manière approfondie la nécessité d’une telle zone d’activités, alors que le plan d’affectation remonte à plus de quarante ans. Selon l’arrêt, aucune preuve ne permet de conclure à l’existence d’un besoin économique ou régional pressant dans ce domaine.

    Un contraste avec d’autres choix urbanistiques

    Enfin, le TF met en avant une incohérence relevée dans les choix de planification communale. Alors que Grandson envisage de reclasser certaines parcelles déjà bâties en espaces verts de transition, le terrain en question – qui n’était pas encore construit – restait affecté à une zone industrielle. Cette contradiction a aussi pesé dans la balance en faveur de l’annulation du projet.

    Avec cette décision, le développement industriel prévu au nord de Grandson est stoppé, et l’avenir de la parcelle reste désormais incertain.