Category: Suisse

  • Assurance-maladie : comparez tarifs et garanties grâce à notre calculateur de primes

    Assurance-maladie : comparez tarifs et garanties grâce à notre calculateur de primes

    Comment choisir son assurance maladie sans surprise

    Souhaitez-vous pouvoir choisir librement votre médecin traitant et décider du spécialiste qui vous suivra en cas de traitement chronique ? Vous préférez éviter de passer par une centrale téléphonique en cas de maladie ? Dans ce contexte, il convient d’être prudent lors du choix de votre nouvel assureur-maladie.

    Des offres économiques mais avec des restrictions

    Certains modèles proposent des alternatives plus économiques, mais elles s’accompagnent souvent de restrictions importantes.

    Comparer prix et conditions avec des partenaires reconnus

    En collaboration avec la Fédération romande des consommateurs (FRC), RTSinfo et l’émission On en parle, vous pouvez comparer non seulement les tarifs, mais aussi les conditions liées à l’assurance maladie obligatoire.

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    À lire aussi : Les primes maladie grimperont de 4,4 % en 2026 : et chez vous ? Nos cartes

    Rédaction : Cyrille Gay-Crosier, Tybalt Félix

  • Parlement fédéral rejette l’initiative visant une redevance de 200 francs par an

    Parlement fédéral rejette l’initiative visant une redevance de 200 francs par an

    Rejet par le Parlement de l’initiative visant une redevance de 200 francs

    Le Parlement a rejeté l’initiative déposée par l’UDC, l’Union suisse des arts et métiers (usam) et les Jeunes PLR, qui visait à ramener la redevance à 200 francs par an et à exonérer l’ensemble des entreprises. Dans les débats, seuls l’UDC et le président de l’usam, Fabio Regazzi (Centre/TI), ont pris la parole en faveur du texte sans pour autant le soutenir formellement.

    Cette position fait suite à des échanges où la proposition a été présentée comme une alternative à l’actuel cadre de financement du service public de médias, et où les opposants ont dénoncé les conséquences potentielles sur le financement et la qualité des services publics.

    Débat et principaux arguments

    Points avancés par les partisans

    Fabio Regazzi a évoqué ce qu’il a qualifié de « double peine » pour les petites et moyennes entreprises, soulignant qu’il serait difficile d’être simultanément devant le téléviseur à la maison et au travail. Il a rappelé que la redevance fixée à 335 francs serait l’une des plus élevées d’Europe, ce qui a été contesté par Esther Friedli (UDC/SG), qui a interrogé le niveau de cette charge pour les ménages et les entreprises.

    Arguments en faveur du service public et des minorités linguistiques

    Des orateurs affiliés à différentes formations ont soutenu la place du service public dans toutes les régions et dans toutes les langues. Ils estiment que la SSR assure une information continue et contribue à la cohésion nationale, notamment en offrant une couverture multilingue et une présence sur les réseaux sociaux.

    Plusieurs représentants romands ont insisté sur l’importance des minorités linguistiques. Pascal Broulis (PLR/VD) a notamment mis en avant l’utilité de la RTS pour l’identité en Suisse romande, tandis que Carlo Sommaruga (PS/GE) a évoqué la diversité du Tessin.

    Conséquences sur l’infrastructure régionale et les studios

    La commission a averti que l’adoption de l’initiative réduirait de moitié le produit de la redevance destiné au média public. Cela pourrait, selon elle, entraîner la disparition de milliers d’emplois au sein de la SSR et dans les secteurs culturel et sportif, et menacer des installations décentralisées.

    Une fermeture de 17 studios régionaux a été évoquée, ce qui aurait des répercussions sur l’infrastructure distribué sur le territoire. Des élus du Centre et d’autres partis ont plaidé pour maintenir une couverture nationale complète et éviter une centralisation excessive, position partagée par le ministre des télécommunications, Albert Rösti.

    Contre-projet et position du Conseil fédéral

    Le Conseil des Etats a choisi de s’aligner sur le contre-projet du Conseil fédéral, qui s’oppose à l’initiative et propose des ajustements par le biais d’une ordonnance. Le mécanisme prévoit une redevance à 312 francs en 2027, puis 300 francs en 2029 pour les ménages privés.

    Le seuil d’exonération des entreprises a été réévalué, passant de 500’000 francs à 1,2 million. Dès 2027, environ 80% des entreprises assujetties à la TVA ne seraient plus concernées par la redevance, et le média public percevrait environ 1,2 milliard en 2029, soit 120 millions de moins que le niveau actuel.

    Évolution parlementaire et situation actuelle

    Au printemps, le Conseil national avait déjà rejeté l’initiative par 116 voix contre 74. Si les commissions parlementaires avaient hésité à proposer un contre-projet commun, les deux Chambres ont confirmé la décision de rejeter l’initiative.

    Source: ats/asch

  • Pistes cyclables en Suisse : réinventer le design urbain pour une mobilité vélo plus sûre

    Pistes cyclables en Suisse : réinventer le design urbain pour une mobilité vélo plus sûre

    Constats locaux à Berne : une cohabitation délicate

    À Berne, près du Loryplatz, la piste cyclable dédiée peut disparaître brusquement: des rails de tram coupent la chaussée, un passage pour piétons apparaît et un giratoire complique encore la manœuvre. Lors d’une observation pour le journal Tages-Anzeiger, l’urbaniste Elke Schimmel demande : « Feriez-vous rouler votre enfant de 10 ans ici ? » et répond elle‑même que non. « Un bon aménagement doit être intuitif. Ici, c’est tout le contraire. »

    Des obstacles qui entravent l’usage

    Durant une balade entre la gare de Berne et Thörishaus, en marge d’une conférence Veloforum Suisse, elle déplore que « beaucoup de choses sont bien intentionnées, mais mal conçues ». À un carrefour, l’indication pour tourner à gauche est placée trop haut pour être vue par les cyclistes; plus loin, une barrière bloque la route sans solution alternative et, parfois, des panneaux disparaissent derrière des buissons, rendant la signalisation peu visible.

    Leçons et contrastes avec les Pays-Bas

    Pour Elke Schimmel, l’expérience de l’usager doit guider chaque décision urbaine. Aux Pays-Bas, les pistes cyclables sont pensées comme un réseau complet, lisible et sûr. À Utrecht, une ancienne autoroute a été transformée en canal bordé de zones à mobilité douce; autour d’Eindhoven, des itinéraires rapides pour vélos électriques coexistent avec le trafic autoroutier; et à Gand, en Belgique, un plan de circulation recentre le flux et libère le centre du transit. « Le vélo est un levier stratégique de la politique climatique, pas seulement un complément aux transports publics », insiste l’urbaniste.

    La Suisse avance, mais lentement

    Depuis 2023, une nouvelle loi sur les pistes cyclables oblige les cantons à créer, d’ici 2042, des réseaux continus et sûrs pour les trajets quotidiens, les loisirs et le VTT. Les plans doivent être prêts en 2027. Selon l’Office fédéral des routes, 25 cantons disposent déjà de services spécialisés. Toutefois, la mise en œuvre reste à réaliser, rappelle le directeur Jürg Röthlisberger. Pour lui, l’argent n’est pas le principal obstacle : « la moitié des fonds des programmes d’agglomération reste inutilisée faute de projets mûrs ».

    Une culture du vélo à construire

    Selon Elke Schimmel, l’enjeu va au‑delà des aspects techniques. Aux Pays-Bas, les enfants roulent seuls parce que les parents savent qu’aucun piège n’attend près des rues. « Il peut pleuvoir et faire du vent, mais le vélo reste pratique », résume-t-elle. En chemin, elle retient l’exemple d’une déviation de chantier parfaitement balisée à Köniz, réservée aux vélos : « Preuve que c’est possible », sourit-elle avant de reprendre la route dans la nuit bernoise.

    Exemple positif local

    Cet exemple illustre qu’une solution claire et accessible peut améliorer la sécurité et la fluidité des déplacements à vélo, même en milieu urbain suisse.

  • Pistes cyclables en Suisse: une urbaniste néerlandaise appelle à repenser les conceptions

    Pistes cyclables en Suisse: une urbaniste néerlandaise appelle à repenser les conceptions

    Constats pratiques en Suisse

    La cohabitation entre vélos, transports publics, voitures et piétons peut parfois être délicate. À Berne, le tracé dédié aux cyclistes au Loryplatz disparaît parfois sous l’effet des rails de tram, un passage pour piétons apparaît et un giratoire complique les manœuvres. Elke Schimmel, urbaniste néerlandaise, a été invitée à observer une cycliste contrainte de monter sur le trottoir pour éviter des klaxons et a posé une question simple: « Feriez-vous rouler votre enfant de 10 ans ici ? », selon un entretien avec le Tages-Anzeiger. Sa réponse est sans appel: non. « Un aménagement efficace doit être intuitif. Ici, c’est tout le contraire », résume-t-elle.

    Une étude de terrain à Berne

    En route vers une conférence du Veloforum Suisse, l’experte a cheminé depuis la gare de Berne jusqu’à Thörishaus et a dressé un constat: de nombreuses intentions bienveillantes mais des conceptions approximatives. À un carrefour, l’indication pour tourner à gauche est placée si haut que les cyclistes ne la repèrent pas. Plus loin, une barrière bloque la route sans solution alternative; la circulation piétonne doit partager le trottoir et certains panneaux disparaissent derrière des buissons.

    Un contraste marqué avec les Pays-Bas

    Pour cette planificatrice, l’expérience utilisateur doit guider chaque décision. Aux Pays-Bas, les pistes cyclables forment un réseau lisible et sûr: à Utrecht, une ancienne autoroute a été transformée en canal bordé de zones dédiées à la mobilité douce; autour d’Eindhoven, des itinéraires rapides pour vélos électriques côtoient les axes routiers; à Gand, en Belgique, un plan de circulation vise à dégager le centre du trafic de transit. Elke Schimmel rappelle que le vélo peut devenir un levier clé de la politique climatique, et pas seulement un complément au transport public.

    La Suisse avance, mais lentement

    Depuis 2023, une nouvelle loi sur les pistes cyclables oblige les cantons à bâtir des réseaux continus et sûrs pour les trajets du quotidien, les loisirs et le VTT, avec des plans à finaliser d’ici 2027 et des réseaux opérationnels d’ici 2042. L’Office fédéral des routes précise que les cantons progressent: 25 sur 26 disposent déjà de services dédiés, mais il faut désormais passer de la théorie à la pratique. Le directeur Jürg Röthlisberger rappelle que ce n’est pas le manque de financement qui freine l’avancement: « La moitié des fonds des programmes d’agglomération reste inutilisée faute de projets mûrs ».

    Une culture du vélo à construire

    Pour Elke Schimmel, l’enjeu va au-delà de la technique: dans les Pays-Bas, les enfants circulent seuls parce que l’environnement leur inspire confiance et sécurité. Malgré le vent et la pluie, le vélo demeure une option pratique. Sur le chemin du retour, l’experte retient une exception locale: à Köniz, une déviation de chantier parfaitement balisée et réservée aux vélos démontre que ce type d’aménagement est possible.

    Enjeux et perspectives

    Le constat met en lumière la nécessité d’intégrer davantage l’expérience usager dans les choix d’aménagement et de garantir une mise en œuvre efficace pour améliorer la sécurité et l’accessibilité des déplacements à vélo en Suisse.

  • Manque d’enquêteurs au Fedpol : l’audit du CDF pointe les failles et les risques pour la sécurité suisse

    Manque d’enquêteurs au Fedpol : l’audit du CDF pointe les failles et les risques pour la sécurité suisse

    Rapport du CDF et risques pour la sécurité

    Le Conseil fédéral a validé vendredi un rapport du Contrôle fédéral des finances qui met en évidence les limites de l’Office fédéral de la police Fedpol. Selon l’audit, les effectifs actuels de la Police judiciaire fédérale ne suffisent pas à mener à bien les enquêtes, notamment pour le Ministère public de la Confédération. Dans les domaines du terrorisme, de la criminalité organisée, des délits économiques et de la cybercriminalité, le manque de personnel provoque des retards et peut même empêcher l’ouverture de procédures. Le CDF avertit d’un risque direct pour la sécurité intérieure du pays.

    Au-delà des effectifs, l’audit dénonce des faiblesses structurelles, avec des processus décisionnels peu clairs et une transformation numérique incomplète. La nouvelle direction de Fedpol a déjà initié des ajustements, comme la réduction des heures supplémentaires ou la révision du système de piquet, mais ces mesures ne suffisent pas à compenser l’ampleur des besoins.

    Une surcharge au MROS et une hausse des soupçons

    Le Bureau de communication en matière de blanchiment d’argent, MROS, connaît également une surcharge. En cinq ans, le nombre de communications de soupçons a triplé et la tendance demeure à la hausse. Par conséquent, la charge de travail du MROS devrait continuer à augmenter dans les années qui viennent. Pour faire face, le MROS a pris diverses mesures, mais ses estimations indiquent qu seule une augmentation des effectifs permettra de gérer cette croissance.

    Pour le Conseil fédéral, les conclusions du CDF fixent une trajectoire claire vers une réforme en profondeur. Avec le Département fédéral de justice et police, Fedpol doit en 2026 définir ses besoins supplémentaires en personnel et les soumettre au Conseil fédéral pour les intégrer au budget, après avoir exploré toutes les possibilités de compensation interne. Parallèlement, le gouvernement poursuit le projet Désenchevêtrement 27, mené avec les cantons, afin de clarifier la répartition des tâches et de concentrer les ressources sur les missions essentielles.

  • Recours des ONG contre les barrages en Suisse : un compromis limitant le rôle du Tribunal fédéral

    Recours des ONG contre les barrages en Suisse : un compromis limitant le rôle du Tribunal fédéral

    Au départ, le Conseil des États envisageait d’interdire tout recours des ONG contre les seize barrages envisagés en Suisse, une option jugée trop radicale et rejetée ensuite par le Conseil national qui souhaitait néanmoins préserver des voies de recours, sous condition que trois associations se regroupent pour agir.

    Les deux Chambres sont restées accrochées à leur position pendant des mois, sans que l’un ou l’autre fasse le pas décisif nécessaire. Le dossier a finalement été soumis à la Conférence de conciliation, réunissant treize élus de chaque Conseil afin de chercher un compromis.

    Le compromis issu des discussions

    Les discussions ont porté leurs fruits: la solution retenue prévoit que les ONG puissent encore former des recours, mais sans exiger trois associations et uniquement jusqu’au Tribunal cantonal. Le Tribunal fédéral n’aurait plus compétence dans ce cadre.

    L’objectif affiché est double: accélérer la construction des barrages, comme le souhaite le Conseil des États, tout en préservant des droits d’action pour les ONG, comme souhaité par le National.

    Un cadre entouré d’incertitudes

    Plusieurs étapes restent à franchir. La semaine prochaine, le Parlement doit valider le texte afin d’éviter le statu quo, qui plongerait le processus dans l’imprévisibilité, alors que les deux Chambres visent à réduire les droits de recours des ONG mais diffèrent sur la méthode.

    Même en cas d adoption, le recours au référendum demeure possible. Le peuple serait appelé à se prononcer dans plusieurs mois, ce qui crée un paradoxe pour un projet destiné à accélérer les procédures.

    Romain Carrupt/fgn

  • Augmentation des interventions en protection de l’enfant et de l’adulte en 2024 : une tendance confirmée

    Augmentation des interventions en protection de l’enfant et de l’adulte en 2024 : une tendance confirmée

    Une hausse notable des mesures de protection en 2024

    Selon un communiqué publié mercredi par la Conférence en matière de protection des mineurs et des adultes (COPMA), les données récentes montrent une augmentation générale du nombre de cas traités par les autorités compétentes. Cette tendance à la hausse, observée ces dernières années, se confirme en 2024, avec deux tiers des mesures relatives aux adultes et un tiers aux enfants.

    Les mesures de protection des enfants : focus sur la curatelle de surveillance

    Concernant la population enfantine, la mesure la plus couramment appliquée reste la curatelle de surveillance du droit de visite. Cette procédure, représentant 43 % des interventions, vise principalement à favoriser la médiation entre parents en conflit et à assurer la continuité des contacts entre l’enfant et ses deux parents.

    Variations régionales et tendances observées

    Certains cantons, tels que le Jura, le Tessin, le Valais ou Vaud, ont enregistré une hausse significative, dépassant même les 10 %, du nombre de mesures de protection des enfants. La secrétaire générale de la COPMA, Diana Wider, souligne que cette augmentation surprend, bien que dans la région romande, les interventions tendent généralement à être plus nombreuses que dans les cantons alémaniques.

    Recul dans certains territoires et diversification des approches

    À l’inverse, treize cantons, ce qui représente la moitié des régions du pays, ont enregistré une baisse du nombre de mesures de protection pour les enfants. Diana Wider avance que cette tendance pourrait s’expliquer par l’introduction de solutions de soutien volontaire. Par exemple, dans le contexte des divorces, la mise en place d’une curatelle de surveillance n’est pas toujours jugée nécessaire, une médiation étant privilégiée.

    Grâce à cette approche, la ville de Berne a réussi à réduire de moitié le nombre de nouvelles curatelles, illustrant un changement de méthode encourageant.

    Les modalités d’intervention des autorités

    Il est important de noter que l’Agence pour la protection des enfants et des adultes (APEA) n’intervient que rarement de sa propre initiative. La majorité des signalements proviennent de la police ou des parents pour les enfants, tandis que, pour les adultes, ce sont principalement leurs proches (24 %). Dans 22 % des cas, c’est la personne concernée elle-même qui sollicite une aide.

    Ces chiffres confirment une évolution des pratiques, avec une diversification des stratégies de protection, dans un contexte où la prise en charge reste strictement encadrée par la législation en vigueur.

  • Déclin alarmant des glaciers alpins : la perte de masse au cœur du massif de l’Aletsch

    Déclin alarmant des glaciers alpins : la perte de masse au cœur du massif de l’Aletsch

    Le processus de déglaciation intensifié dans le massif de l’Aletsch

    Au point culminant du glacier d’Aletsch, situé à 2800 mètres d’altitude dans le Concordia Place, les données récentes confirment une diminution significative de l’épaisseur de la glace. Selon Matthias Huss, responsable du réseau suisse de relevés glaciologiques (Glamos), la perte s’élève à 4,6 mètres durant l’été 2024, illustrant clairement l’accélération de la fonte des glaciers alpins.

    Une zone critique de la fonte glaciaire dans les Alpes

    Le Concordia Place, également appelé la Konkordiaplatz, est une aire plate de neige et de glace située au sud de la Jungfrau. Ce site constitue la jonction de quatre grands glaciers : l’Aletschfirn, le Jungfraufirn, l’Ewigschneefäld et le Grüneggfirn. Malgré une baisse légèrement moindre par rapport aux deux années précédentes, la fonte à cet endroit marque une tendance alarmante : –6 mètres en 2022, –4,7 mètres en 2023, et désormais –4 mètres en 2024. Sur une période de trois ans, ces chiffres témoignent d’un recul massif, bien supérieur aux moyennes de l’époque 1953-1983, où la perte annuelle oscillait autour de 2,2 mètres. Aujourd’hui, cette situation s’inscrit dans une dynamique où la fonte dépasse systématiquement les anciennes normes, traduisant une crise environnementale sans précédent.

    Une nouvelle normalité pour les glaciers alpins

    Selon Matthias Huss, toutes les années récentes sont caractérisées par des événements extrêmes en matière de dégradation glaciaire. Son commentaire sur X (anciennement Twitter) résume cette tendance : « Toutes les années sont désormais terribles… la nouvelle normalité dans les Alpes ». La progression du recul glaciaire, visible avec des mâts de plusieurs mètres de haut placés par les scientifiques, souligne l’urgence de la situation et suscite également une touche d’ironie avec la question du glaciologue : « Y aura-t-il un jour un mouvement pour ‘Make Aletsch Great Again’ ? », une référence satirique à l’expression de Donald Trump, évoquant la possible restauration de cette grandeur perdue.

    Une tendance de fond confirmée par la communauté scientifique

    Selon l’Académie suisse des sciences, la fonte des glaciers suisses s’accélère, avec une perte de 10 % de leur volume en seulement deux années, 2022 et 2023. Le cas du glacier d’Aletsch, inscrit au patrimoine mondial de l’UNESCO et attraction touristique emblématique du Valais, illustre cette tendance. Plusieurs chercheurs estiment que sa disparition quasi totale pourrait intervenir d’ici la fin du siècle si aucune mesure efficace n’est prise pour limiter le réchauffement climatique. Ces observations soulignent la nécessité urgente de renforcer les efforts pour limiter l’impact du changement climatique sur ces massifs essentiels.

  • Appel à témoins suite à une altercation entre automobilistes et motards à Berne

    Appel à témoins suite à une altercation entre automobilistes et motards à Berne

    Incident impliquant deux véhicules et quatre motards à Berne : l’enquête en cours

    Le 6 septembre, peu après 19h30, un incident s’est déroulé à Berne impliquant deux automobilistes et un groupe de quatre motards. Selon les premières constatations de la police bernoise, ces véhicules circulaient dans la même direction, en direction d’Ostermundigen, lorsque la rencontre a tourné à la confrontation.

    D’après l’enquête en cours, l’un des occupants d’un des véhicules aurait été blessé par un objet lors de l’altercation, mais il a pu consulter un médecin par ses propres moyens. La nature exacte des circonstances reste à clarifier dans le cadre de l’enquête menée par les autorités.

    Interpellations et recherche active du suspect en fuite

    Trois des suspects impliqués dans cet incident ont été rapidement appréhendés par la police. Cependant, un quatrième individu est toujours activement recherché par les forces de l’ordre. La police bernoise et le Ministère public régional Bern-Mittelland appellent toute personne ayant été témoin de cette scène ou disposant d’informations susceptibles d’aider à identifier le suspect en fuite à se manifester.

    Les autorités invitent la population à prendre contact avec la police cantonale bernoise afin de contribuer à faire toute la lumière sur cet incident et à assurer la sécurité dans la région.

  • Benedikt Roos nommé à la tête de l’armée suisse par le Conseil fédéral

    Benedikt Roos nommé à la tête de l’armée suisse par le Conseil fédéral

    Nomination de Benedikt Roos comme nouveau commandant de l’armée suisse

    Le Conseil fédéral a officialisé, ce vendredi, la sélection de Benedikt Roos comme futur chef de l’armée helvétique. Agé de 60 ans et originaire de Bâle, il prendra ses fonctions le 1er janvier 2026, succédant ainsi à le commandant de corps Thomas Süssli. Sa nomination sera accompagnée d’une promotion au grade de commandant de corps, reflétant sa longue expérience militaire.

    Un parcours professionnel riche au sein de l’armée suisse

    Officier de carrière depuis 1997, Benedikt Roos a exercé diverses fonctions au sein de l’Armée suisse. Il a notamment commandé la brigade mécanisée 11, supervisé la planification stratégique de l’armée, et dirigé l’École centrale. Depuis août 2024, il occupe le poste de commandant des Forces terrestres, en tant que divisionnaire. Son cursus inclut également une formation auprès du US Army Command and General Staff College, ainsi qu’un master en politique de sécurité et gestion de crise obtenu à l’École polytechnique fédérale de Zurich (EPFZ).

    Processus de sélection et responsabilités du futur chef de l’armée

    La sélection de Benedikt Roos a été réalisée par une commission composée de représentants du Département fédéral de la défense, de représentants cantonaux et d’experts militaires. En tant que chef de l’armée, il supervisera le département de la Défense, qui inclut l’État-major de l’armée, le commandement des Opérations, le commandement de l’Instruction, la Base logistique et le commandement cybernétique. Sa prise de fonction est prévue pour le début de l’année 2026, marquant une étape importante dans la continuité de la réforme et de l’organisation militaire fédérale en Suisse.