Category: Suisse

  • Premier vol commercial de l’A350 Swiss baptisé «Lausanne» : vol inaugural et perspectives

    Premier vol commercial de l’A350 Swiss baptisé «Lausanne» : vol inaugural et perspectives

    Vol inaugural et baptême de l’A350 Swiss

    Le premier Airbus A350 de Swiss a effectué son tout premier vol commercial samedi. Baptisé «Lausanne», l’appareil est parti de l’aéroport de Zurich à 7h11 et a rejoint Palma de Majorque, en Espagne, avec 233 passagers à bord.

    Une étape technologique et symbolique

    Pour Swiss, cet avion incarne le long-courrier le plus moderne et est présenté comme le début d’une nouvelle ère pour la compagnie, selon le directeur financier Dennis Weber.

    « Nous investissons chaque année près d’un milliard de francs suisses pour offrir à nos passagers un service premium typiquement suisse. Le nouvel A350 en est le symbole le plus tangible », précise Swiss.

    Économies de carburant et confort à bord

    Swiss indique que l’appareil, équipé de moteurs plus efficients et d’une aérodynamique améliorée, consomme près de 25% de carburant en moins que les générations précédentes et réduit d’autant les émissions de CO₂. Le niveau sonore est également réduit d’environ la moitié et la cabine bénéficie d’une pression plus faible et d’un taux d’humidité plus élevé, améliorant le confort des passagers.

    Déploiement et calendrier

    Dans les semaines à venir, l’A350 sera exploité sur plusieurs lignes européennes, notamment vers Prague, Hanovre, Düsseldorf et Malaga, afin de familiariser les équipages avec ce nouvel appareil.

    Son premier vol long-courrier est prévu le 20 novembre entre Zurich et Boston. D’ici 2031, neuf A350 supplémentaires devraient rejoindre la flotte de Swiss.

  • Exportations horlogères suisses vers les États-Unis : chute de 55,6 % en septembre

    Exportations horlogères suisses vers les États-Unis : chute de 55,6 % en septembre

    Exportations horlogères suisses vers les États-Unis : chute de 55,6 % en septembre

    Évolution par marché et tendances

    Les exportations horlogères suisses vers les États-Unis ont reculé de 55,6 % en septembre, selon la fédération horlogère, effaçant le rebond observé sur d’autres marchés clés tels que la Chine et Hong Kong.

    En août, les livraisons vers les États‑Unis avaient déjà chuté de 23,9 %, après l’entrée en vigueur, au cours du mois, de droits de douane de 39 % imposés par Washington. En septembre, la contraction s’est poursuivie après plusieurs mois d’instabilité depuis les annonces du début avril, lorsque la Maison-Blanche avait évoqué ce que certains désignent comme le « Liberation Day ».

    Les horlogers suisses s’étaient alors empressés de constituer d’importants stocks destinés au marché américain avant l’application des droits de douane.

    Les envois de montres vers les États‑Unis avaient connu une hausse de 149,2 % en avril, avant de fléchir en mai et en juin, puis de rebondir de 45 % en juillet.

    Évolution par région et par marché

    En Chine et à Hong Kong, deux marchés majeurs pour l’horlogerie, les exportations ont rebondi respectivement de 17,8 % et 20,6 % après une longue phase de contraction. Elles ont également progressé de 8,3 % vers Singapour et de 21,5 % vers la Corée du Sud, mais ont reculé de 7,9 % vers le Japon.

    Les montres suisses ont aussi gagné du terrain vers le Royaume-Uni (+15,2 %), tandis que l’évolution reste contrastée en Europe, avec des reculs de 3,5 % vers la France, 3,9 % vers l’Italie et 14,6 % vers l’Allemagne.

    Sur l’ensemble des marchés, les exportations horlogères suisses ont enregistré une baisse de 3,1 % sur un an en septembre, pour atteindre 2 milliards de francs. Sans cet abaissement des États‑Unis, la fédération estime qu’elles auraient progressé de 7,8 %.

  • Accident dans le tunnel Zollhaus à Sachseln: deux conducteurs blessés sur l’A8

    Accident dans le tunnel Zollhaus à Sachseln: deux conducteurs blessés sur l’A8

    Contexte et déroulé des faits

    Jeudi soir, une automobiliste âgée de 58 ans circulait vers le Brünig sur l’autoroute A8 lorsqu’elle a dévié vers la voie opposée et percuté de face une voiture conduite par un homme de 31 ans, dans le tunnel Zollhaus à Sachseln.

    Éléments de constat et conséquences

    Les deux conducteurs ont été blessés et transportés à l’hôpital. Les deux véhicules ont été détruits et le tunnel a subi des dégâts.

    Interventions et fermeture des tunnels

    Les secours venus d’Obwald et de Nidwald, les pompiers de Sarnen, deux dépanneurs privés, la société d’exploitation zentras ainsi que la police cantonale sont intervenus. Les tunnels de Sachseln et de Zollhaus ont été fermés pendant près de trois heures.

    Enquête en cours

    Les causes de l’accident font l’objet d’une enquête.

  • Racisme aux HUG : un audit externe révèle des propos discriminatoires et interroge la réaction de la direction

    Racisme aux HUG : un audit externe révèle des propos discriminatoires et interroge la réaction de la direction

    Contexte et signalements

    Des signalements de propos racistes visant des employés des Hôpitaux universitaires de Genève (HUG) ont été évoqués publiquement. Un tag insultant, «Négresse, dégage!!!», a notamment été découvert sur la porte d’une cadre de l’institution.

    Un audit externe a confirmé que des propos discriminatoires sont régulièrement exprimés au sein d’un département de l’hôpital, le plus souvent formulés par des cadres à l’encontre de soignants. Une responsable du Département réadaptation et gériatrie a été particulièrement visée.

    Éléments du rapport et réactions internes

    Selon la Tribune de Genève, les conclusions du rapport ont suscité des critiques du personnel, qui estiment qu’elles minimisent le phénomène et présentent des remarques racistes comme des conflits interpersonnels.

    L’enquête indépendante a été menée par un cabinet dont l’un des avocats a animé une conférence au sein des HUG; les responsables du site affirment toutefois ne pas être en conflit d’intérêt.

    Réponses de la direction et mesures mises en œuvre

    La direction est accusée d’inaction face aux propos discriminatoires dénoncés. Elle déclare néanmoins vouloir entendre les doléances des collaborateurs et affirme avoir instauré des «mesures correctives d’accompagnement» ainsi que des actions de formation.

    Le tag découvert lundi a donné lieu à une dénonciation pénale.

    Cadre juridique et suites possibles

    Cet élément rappelle le volet pénal associé à ce type d’incident et les suites juridiques éventuelles.

  • PS et Lecornu II : sursis politique et enjeux parlementaires

    PS et Lecornu II : sursis politique et enjeux parlementaires

    Contexte politique et position du PS

    Le président du Parti socialiste, Olivier Faure, a demandé mardi soir à ses députés de respecter la décision quasi unanime du groupe de ne pas censurer le gouvernement dirigé par Sébastien Lecornu lors de l’examen des motions de censure prévues. Cette décision a été prise collectivement et, selon ses propos relayés au journal télévisé, elle doit être suivie afin d’éviter une dissolution qui ne changerait pas nécessairement la vie des Français.

    À l’issue de l’annonce du Premier ministre sur la suspension de la réforme des retraites, certains estiment que le geste politique pourrait être perçu comme attribuant une certaine reconnaissance à la gauche, une analyse évoquée par les responsables socialistes dans les échanges qui ont suivi.

    Suspension de la réforme des retraites et réactions

    Dans son discours de politique générale devant l’Assemblée nationale, le Premier ministre Sébastien Lecornu a indiqué qu’il proposerait une suspension de la réforme des retraites de 2023. Cette annonce a convaincu les socialistes de ne pas déposer de motion de censure dans les jours qui viennent, écartant ainsi le risque d’une chute du gouvernement.

    Un ancien ministre de l’Intérieur a dénoncé ce qu’il décrit comme le « cartel des démagogues », déclarant que des alliances potentielles entre la gauche et le Rassemblement national pourraient entraîner le pays dans une impasse budgétaire. Il a aussi regretté l’absence de mesures sur l’immigration et a défendu une ligne plus ferme soutenue par une large majorité de Français.

    Le pari du PS et les positions du groupe

    Le chef du groupe socialiste à l’Assemblée, Boris Vallaud, a annoncé que les socialistes privilégieraient un débat sur le budget 2026 plutôt que la censure du gouvernement dans l’immédiat. Il a qualifié ce choix de « pari risqué », mais a laissé entrevoir la possibilité de compromis et la capacité du groupe à influencer les débats en fonction des échanges parlementaires.

    Réactions sociales et débats budgétaires

    La CFDT a salué la proposition de suspension comme une « vraie victoire des travailleuses et des travailleurs » et a annoncé son intention de s’inscrire dans la conférence sur les retraites et le travail pour rouvrir le dossier de la pénibilité et examiner l’équilibre financier.

    Paul Christophe, chef des députés Horizons, a qualifié cette suspension de « dangerouse facilité » qui offrirait une victoire symbolique au groupe socialiste, tout en rappelant que l’équilibre budgétaire demeure une condition clé pour toute décision politique. L’ancien Premier ministre Edouard Philippe s’est également déclaré opposé à cette suspension.

    Aspects fiscaux et financement futur

    Lors de sa déclaration, le Premier ministre a évoqué d’éventuelles anomalies dans la fiscalité des très grandes fortunes et proposé la création d’une contribution exceptionnelle destinée à financer des investissements stratégiques (infrastructures, transition écologique et défense).

    Budget 2026 et calendrier budgétaire

    Le déficit public est annoncé à 4,7 % du PIB dans le budget 2026 proposé, avec l’objectif de rester en dessous de 5 % à la fin des discussions parlementaires. Lecornu a réaffirmé son engagement à ne pas être le Premier ministre d’un dérapage des comptes publics et à respecter les trajectoires budgétaires fixées, y compris les 5,4 % de déficit prévus pour l’année en cours.

    La suspension de la réforme des retraites jusqu’à l’élection présidentielle de 2027 porte sur l’âge de départ et la durée de cotisation, avec une pause sur la durée d’assurance maintenue à 170 trimestres jusqu’en janvier 2028.

    Décisions institutionnelles et stabilité

    Lors du Conseil des ministres, Emmanuel Macron a rappelé que les motions de censure relèvent de la dissolution et qu’elles doivent être analysées comme telles. Il a précisé que, si Lecornu venait à être renversé, il n’envisagerait pas la nomination d’un nouveau Premier ministre et prononcerait la dissolution de l’Assemblée.

    La porte-parole du gouvernement a indiqué que les socialistes devront décider, après la déclaration de politique générale, s’ils censurent ou non le gouvernement. Le président a insisté sur la stabilité institutionnelle et sur la nécessité de compromis lorsque cela est possible, afin d’éviter un effondrement du dialogue politique.

    Contexte international

    Une conférence internationale destinée à organiser la reconstruction de Gaza s’est ouverte près de Londres. Elle réunit des représentants de divers pays, dont l’Allemagne, l’Italie et l’Arabie saoudite, ainsi que des bailleurs de fonds internationaux, afin d’organiser les efforts post-conflit et le financement des investissements futurs. Les autorités ont précisé que la reconstruction serait pilotée par les Palestiniens.

    Réflexions et positions des partis

    Les sénateurs LR ont exprimé leur préférence pour un soutien sans participation au gouvernement, et le parti a indiqué privilégier un soutien texte par texte. Des divergences subsistent au sein de LR, où certains députés restent critiques envers l’action gouvernementale. Le président Macron et les responsables de la majorité appellent à la stabilité et au dialogue malgré les dissensions récurrentes.

    Le Parti socialiste affirme ne pas avoir conclu de deal avec Lecornu pour éviter une censure et assure ne disposer d’aucune assurance ou garantie en ce sens. La gauche radicale, le Rassemblement National et le Parti communiste ont promis d’évaluer de nouvelles motions de censure lors des prochains débats.

  • Argovie : une fuite policière se termine par l’impact dans la vitrine d’un magasin

    Argovie : une fuite policière se termine par l’impact dans la vitrine d’un magasin

    Fuite et déroulé de la poursuite dans le canton d’Argovie

    Un automobiliste autrichien âgé de 22 ans a pris la fuite lors d’un contrôle routier à Würenlos (AG) peu après 1 h du matin, lundi. Il a ensuite emprunté l’autoroute A1 en direction de Berne, en accélérant fortement, selon les informations de la police argovienne.

    Une première patrouille s’est mise à sa poursuite. Le véhicule, une Opel blanche, a quitté l’autoroute pour se diriger vers Wettingen, où une seconde équipe était positionnée dans un rond-point afin de bloquer la route.

    Roulant à vive allure et en sens inverse, le conducteur a perdu le contrôle dans le rond-point et a percuté la vitrine d’un magasin.

    Blessures et prise en charge

    Le conducteur et ses deux passagères — une Autrichienne de 26 ans et une Serbe de 65 ans — ont été blessés lors du choc et transportés à l’hôpital en ambulance. Leurs blessures ne présentent pas de gravité.

    Préjudices matériels et interventions

    Les dégâts au magasin sont importants. Les pompiers ont également été appelés pour réparer une conduite d’eau qui a cédé au moment de l’accident.

    Enquête en cours

    Une enquête a été ouverte afin de clarifier les circonstances ayant conduit à la fuite du véhicule et les événements qui ont suivi.

  • Rassemblement pro-Gaza à Berne: témoignages sur les conditions et les réponses policières

    Rassemblement pro-Gaza à Berne: témoignages sur les conditions et les réponses policières

    Des témoignages sur le terrain et des conditions difficiles

    Aux alentours de 1h30, dans la nuit qui a suivi le rassemblement pro-Gaza à Berne, des militants affirment sur les réseaux sociaux que des agents des forces de l’ordre bernois auraient encerclé des participants. Selon leurs récits, environ 100 personnes seraient piégées dans une ruelle, sans accès possible à l’entrée ou à la sortie sans être conduit au poste.

    La température affichait environ 7 degrés lorsque le bras de fer s’est intensifié entre manifestants et autorités. D’après ces témoignages, la police aurait attendu que certaines personnes craquent physiquement et psychologiquement avant de procéder à des contrôles et à des arrestations, évoquant le refus de droits fondamentaux.

    Par ailleurs, il est mentionné que toute tentative d’évasion pourrait entraîner un gazage. Les témoignages décrivent aussi une absence de nourriture, d’eau et d’accès aux toilettes, avec des personnes assises dans le froid et la nuit. Certaines auraient été frappées ou aspergées de spray au poivre.

    Selon le collectif genevois ayant diffusé ces informations, au moins 600 personnes auraient été victimes de ce qu’il qualifie de traitement honteux. À 3h du matin, les militants affirment que la situation n’aurait pas évolué.

    Réactions et éléments publiés par la police

    La police bernoise a annoncé qu’elle tiendrait une conférence de presse à 14 heures ce dimanche pour faire le point sur les débordements dans la capitale. Dans ses premiers éléments, l’institution affirme avoir été confrontée à des attaques violentes et précise avoir dû répliquer. Elle ne mentionne pas explicitement l’épisode de la ruelle, mais évoque plusieurs blessés, tant chez les forces de l’ordre que chez les manifestants.

    Éléments contextuels et suivi médiatique

    Le récit des militants et la version officielle présentent des éléments qui demeurent difficiles à concilier. Des témoignages relayés sur les réseaux et par des collectifs associatifs alimentent le sujet, sans qu une version exhaustive des faits soit encore publiée par les autorités.

  • L’UE interroge Apple, Google, Snapchat et YouTube sur la protection des mineurs et l’application du DSA

    L’UE interroge Apple, Google, Snapchat et YouTube sur la protection des mineurs et l’application du DSA

    L’Union européenne demande des comptes à Apple, Google, Snapchat et YouTube sur la protection des mineurs

    La Commission européenne a transmis des demandes d’information à quatre grandes plateformes afin de vérifier leur conformité avec les obligations de protection des mineurs prévues par le règlement sur les contenus numériques, le DSA.

    Contexte et objectif

    Cette démarche s’inscrit à l’occasion d’une réunion des ministres européens des télécommunications à Horsens, au Danemark, dans un contexte où certains États membres envisagent des interdictions des réseaux sociaux pour les enfants.

    Portée et cibles des demandes

    Les autorités européennes examinent les boutiques d’applications d’Apple et de Google (l’App Store et Google Play), Snapchat et YouTube (filiale de Google) afin de s’assurer qu’ils appliquent des niveaux élevés de protection de la vie privée et de sécurité lorsque des mineurs utilisent ces services.

    La commissaire chargée du numérique, Henna Virkkunen, a rappelé que le DSA prévoit des protections renforcées pour les contenus destinés aux jeunes et que ce cadre est parfois insuffisant, ce qui motive ces demandes d’information.

    Points spécifiques examinés

    La Commission s’inquiète notamment de la présence potentielle, dans l’App Store et le Google Play, d’applications pouvant être nuisibles ou illégales pour des mineurs, telles que des jeux d’argent ou des outils permettant de créer des contenus à caractère sexuel.

    Pour Snapchat, l’UE souhaite comprendre comment l’âge des utilisateurs est vérifié et quelles mesures sont prises pour empêcher l’accès des mineurs à certains achats, comme les vapoteuses et autres produits, voire des drogues.

    Concernant YouTube, la Commission demande des précisions sur les méthodes de vérification de l’âge et sur l’influence éventuelle de cet âge sur les recommandations de contenus.

    Cadre juridique et suites possibles

    Ces démarches ne constituent pas encore des enquêtes formelles, mais elles s’appuient sur le vaste cadre juridique du DSA, qui permet d’imposer des obligations et sanctionner les manquements jusqu’à 6 % du chiffre d’affaires mondial annuel.

    Ouverture d’un débat et perspectives politiques

    La question de l’interdiction des réseaux sociaux pour les mineurs est au cœur des discussions européennes, notamment avec la présidence du Danemark et le soutien de plusieurs États à une approche plus stricte. Ursula von der Leyen a, quant à elle, évoqué la possibilité d’un âge de majorité numérique fixé au niveau européen.

  • Retour des militants suisses de la Flottille Gaza à Genève : détention, rapatriement et enjeux financiers

    Retour des militants suisses de la Flottille Gaza à Genève : détention, rapatriement et enjeux financiers

    Rapatriement des militants suisses et déroulement des retours

    Les dix derniers membres de la délégation suisse de la Global Sumud Flotilla ont retrouvé la liberté. Après l’interception de la flottille dans la nuit du 1er au 2 octobre, une première partie des militants a pu rentrer dimanche, tandis que nombre d’entre eux restaient en détention en Israël.

    Finalement, un vol en provenance d’Amman les a rapatriés à Genève vers 14h30, mercredi. Neuf personnes ont été déposées à l’aéroport de Cointrin, le dernier membre étant rentré en Turquie mardi. Au total, la délégation comptait 19 personnes. Des centaines de personnes les ont accueillis, agitant drapeaux et banderoles et chantant.

    «Ce qu’ont fait ces Suisses sur la flottille est exceptionnel, il faut le saluer», a déclaré Olivier Baud, camarade de lutte de l’ancien maire de Genève Rémy Pagani. «Un miracle qu’il n’y ait pas eu de mort.»

    Accueil et impressions

    À Genève, les militants ont été accueillis dans une ambiance solennelle, après un épisode marquant par les circonstances entourant leur arrestation et leur détention.

    Conditions de détention et témoignages

    Les militants expliquent avoir été interceptés par l’armée israélienne dans les eaux internationales et dirigés vers le port d’Ashdod, avant d’être enfermés dans la prison de Ketziot, au sud du pays. Des éléments évoqués par des membres de la flottille font état de torture, d’interrogatoires musclés et de coups à la tête. Rémy Pagani souligne qu’il s’agit d’un «miracle» qu’il n’y ait pas eu de mort dans cette prison, tout en qualifiant les conditions de détention de choquantes.

    Des personnes diabétiques n’auraient pas eu accès à leur insuline, et des témoignages pointent du doigt des maltraitances ciblant des personnes racisées ou musulmanes.

    «Ils cherchaient à nous voler notre dignité. Ils nous ont dit qu’ils ne donneraient pas de médicaments à des animaux», a confié l’ancien magistrat, exprimant à la fois soulagement et stupeur face aux conditions vécues.

    Témoignages et réactions

    Shady Ammane, porte-parole de la délégation, a insisté sur ces éléments et a dénoncé des atteintes à l’intégrité des détenus.

    Financement du voyage et réactions officielles

    Contrairement à ceux qui sont rentrés dimanche et dont les frais de retour ont été couverts par la Turquie, les derniers Suisses devront financer eux-mêmes leur voyage. Le Département fédéral des Affaires étrangères (DFAE) s’est opposé à la prise en charge des frais de voyage de la délégation. Une avance de 5 000 francs a été demandée à l’association de la flottille et le DFAE a prêté 40 francs à chaque membre en Jordanie, somme à rembourser avec 150 francs d’émolument.

    «On n’a jamais vu ça. Le DFAE est une honte pour la Suisse», a réagi Olivier Baud. Certaines nations, comme l’Espagne, ont choisi de ne pas faire payer leurs ressortissants rapatriés, et des observateurs soulignent que d’autres pays gèrent différemment le soutien consulaire et les frais de rapatriement.

    Réactions et perspectives

    Les militants se disent prêts à poursuivre l’action publique et envisagent une marche à Berne ce samedi pour interroger la Confédération sur le traitement réservé à leur rapatriement.

    «Nous irons dire au DFAE qu’il n’est pas digne du peuple suisse», a conclu Shady Ammane, réaffirmant leur volonté d’engagement citoyen.

  • Droits de douane et chômage partiel en Suisse : le Conseil fédéral prolonge la durée d’indemnisation face à l’incertitude économique

    Droits de douane et chômage partiel en Suisse : le Conseil fédéral prolonge la durée d’indemnisation face à l’incertitude économique

    Contexte économique et décision du Conseil fédéral

    La Suisse a annoncé mercredi une extension de la durée d’indemnisation du chômage partiel afin d’éviter des licenciements dans un contexte marqué par les droits de douane américains.

    Les droits de douane imposés par les États-Unis en août à hauteur de 39% sur les produits suisses touchent particulièrement l’horlogerie et les PME industrielles dépendantes des exportations.

    Le gouvernement précise que la prolongation porte la durée maximale d’indemnisation à 24 mois, soit six mois de plus qu’auparavant, dans le but d’apporter un soutien ciblé aux entreprises et de les aider à s’adapter à une situation économique encore difficile.

    Cette extension vise également à « éviter des licenciements » et à prendre en compte l’incertitude associée aux droits de douane, selon le communiqué du Conseil fédéral.

    Champs d’application et secteurs touchés

    Le texte gouvernemental souligne que les secteurs les plus impactés comprennent l’industrie des machines, l’équipement électrique et les métaux, ainsi que l’horlogerie. Il précise toutefois que les prévisions du marché du travail ne laissent pas présager d’amélioration nette.

    Éléments contextuels et réactions

    La prolongation d’indemnisation avait été introduite en 2024, passant de 12 à 18 mois pour faire face à la hausse des prix de l’énergie.

    En août, Swissmem, organisation patronale représentant les PME industrielles, avait publié une pétition demandant la prolongation du chômage partiel afin d’aider les PME qui ne peuvent pas relocaliser leur production vers les États-Unis.

    Indicateurs et données pertinentes

    Le taux de chômage s’élevait à 2,8% en août et en septembre; les chiffres du chômage partiel pour ces mois n’étaient pas encore publiés.

    Selon une étude publiée mercredi par Deloitte sur l’horlogerie, 65% des fournisseurs de composants horlogers, habituels premiers touchés par un ralentissement, avaient déjà eu recours à des dispositifs de réduction temporaire de l’horaire de travail en juillet.