Category: Monde

  • ONU : enquête accuse la Russie de crimes contre l’humanité liés à l’usage de drones en Ukraine

    ONU : enquête accuse la Russie de crimes contre l’humanité liés à l’usage de drones en Ukraine

    Rapport de l’ONU sur les crimes contre l’humanité attribués à la Russie

    Dans un rapport publié en mai, trois enquêteurs mandatés par le Conseil des droits de l’Homme de l’ONU estiment que des crimes contre l’humanité ont été perpétrés dans la région de Kherson.

    Depuis, l’équipe a précisé que des drones ont ciblé des civils et des infrastructures civiles dans les oblasts de Dnipropetrovsk et de Mykolaïv.

    Lire également : La Russie a lancé une attaque importante de 40 missiles et 580 drones sur l’Ukraine.

    Des cibles civiles au-delà du Dniepr

    Les autorités indiquent que les preuves démontrent désormais que les localités visées se situent à plus de 300 kilomètres au-delà du fleuve Dniepr, selon le président de la Commission, Erik Møse. Des drones ont également été dirigés contre des ambulances et des pompiers afin d’entraver leur intervention après des attaques.

    Déplacement forcé des populations

    Face à la fuite de milliers de civils, la Commission accuse l’armée russe de crime contre l’humanité par déplacement forcé de populations. « Les circonstances des attaques témoignent de l’intention des auteurs de tuer, de causer des dommages et de détruire », a déclaré Erik Møse.

    Historique et contexte des accusations

    Par le passé, la Commission avait déjà attribué à la Russie des crimes contre l’humanité de torture et de disparitions forcées et a dénoncé des actes considérés comme des crimes de guerre, commis des deux côtés.

    Chiffres marquants et poursuites

    Lors d’une allocution devant le Conseil, le procureur général ukrainien, Ruslan Kravchenko, a évoqué près de 185 000 situations de crimes de guerre, avec plus de 15 000 civils tués et environ 35 000 blessés. Depuis plus d’un an et demi, quelque 5 300 attaques de drones ont été recensées, faisant plus de 310 morts, blessant plus de 2 600 personnes et détruisant des milliers d’infrastructures civiles. L’enquête a également élargi les investigations en lien avec Kherson.

    À l’échelle plus large, plus de 700 soldats russes font l’objet de poursuites pour crimes de guerre présumés en Ukraine et près d’un tiers d’entre eux ont déjà été condamnés.

  • Poutine envisage de prolonger d’un an le traité New Start sur le désarmement nucléaire

    Poutine envisage de prolonger d’un an le traité New Start sur le désarmement nucléaire

    Prolongation du traité New Start: implications et cadre

    La Russie affirme être prête, après le 5 février 2026, à continuer de respecter les plafonds et les mécanismes prévus par le traité New Start, prononçant cette position lors d’une allocution télévisée.

    « Par la suite, sur la base d’une analyse de la situation, nous prendrons une décision concernant le maintien ultérieur de ces restrictions volontaires », a-t-il ajouté.

    Le président russe a également précisé que cette mesure ne serait viable que si les États-Unis agissent de manière analogue et n’adoptent pas de mesures susceptibles de saper ou de violer le ratio actuel des capacités de dissuasion.

    Cadre et mécanismes de vérification

    Le traité New Start, dernier accord de maîtrise des armements liant Washington et Moscou, doit expirer en février 2026. Il fixe un plafond de 1550 ogives stratégiques offensives déployées par chaque partie et prévoit un mécanisme de vérifications, même si celles-ci ont été interrompues depuis que Moscou a suspendu sa participation il y a deux ans.

    Par ailleurs, les États-Unis s’étaient retirés en 2019 d’un traité de désarmement majeur conclu en 1987 avec la Russie, portant sur les armes nucléaires de portée intermédiaire (INF).

    afp/asch

  • Daniel Cohn-Bendit: les forces politiques françaises rêvent d’une situation qui n’existe plus

    Daniel Cohn-Bendit: les forces politiques françaises rêvent d’une situation qui n’existe plus

    Analyse politique de Daniel Cohn-Bendit

    Ancien leader de Mai 68 et ex-éurodéputé écologiste, Daniel Cohn-Bendit demeure une voix d’observation attentive de la vie politique française. Selon lui, le premier enjeu réside dans une perception tenace selon laquelle une majorité pourrait encore émerger au Parlement, alors que ce cadre semble désormais révolu. « Les forces politiques françaises rêvent d’une situation qui n’existe plus ».

    Une impasse née du manque de compromis

    Pour lui, l’impossibilité de conclure des accords alimente une impasse institutionnelle, que ce soit dans le cadre d’un rapprochement entre centre et centre‑gauche ou entre centre et extrême droite.

    Macron, international et institutions

    Sur Emmanuel Macron, il reconnaît des avancées sur la scène internationale, mais affirme que « il n’a pas tout à fait compris les rouages de la politique ». Le chef de l’État serait, selon lui, en partie à l’écart du rôle des institutions intermédiaires, ce qui affaiblirait sa capacité à gouverner dans un pays où « la France d’en bas connaît d’énormes difficultés ».

    Colère sociale et expression électorale

    Relativisant l’ampleur des mobilisations, il déclare : « Un million de manifestants, ou 500’000 selon la police, ce n’est pas énorme pour la France ». Il distingue toutefois deux formes de colère: la grogne traditionnelle de gauche qui descend dans la rue et celle du Rassemblement national, qui s’exprime surtout dans les urnes avec environ 11 millions de votes. Selon lui, la principale force de rejet du système ne se situe plus à gauche mais à l’extrême droite.

    Souveraineté européenne et avenir de la France

    Enfin, sur la relation entre souveraineté nationale et européenne, il affirme que Macron « a compris que la souveraineté française dépend de la souveraineté européenne ». Pour lui, l’indépendance du pays est indissociable de la construction européenne.

  • Soudan : 12 millions déplacés et reprise des violences au Darfour, avertissement de l’ONU

    Soudan : 12 millions déplacés et reprise des violences au Darfour, avertissement de l’ONU

    Conflit au Darfour et crise humanitaire : 12 millions déplacés, alerte de l’ONU

    Le Haut-Commissariat pour les réfugiés des Nations unies souligne l’ampleur du déplacement forcé lié au conflit soudanais, aujourd’hui concentré au Darfour et au Kordofan.

    Selon Filippo Grandi, directeur du Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés, une partie des violences rappelle ce qui s’est passé il y a vingt ans au Darfour, avec des violences d’ordre ethnique et des atrocités contre les civils, y compris des viols et des attaques contre des opposants.

    Contexte historique et chiffres clés

    En 2003, des milices arabes appelées les Janjawids ont été mobilisées lors d’une répression contre des ethnies non arabes. Le conflit avait alors causé environ 300 000 morts et près de 2,5 millions de réfugiés. La Cour pénale internationale poursuit des enquêtes portant sur des accusations de génocide.

    Situation actuelle dans le Darfour-Nord et El-Facher

    El-Facher, chef-lieu du Darfour-Nord, est décrit comme l’une des zones les plus touchées par le siège. Après 18 mois d’occupation par les Forces de soutien rapide, des centaines de milliers de personnes y sont piégées et affamées, dans des conditions humanitaires catastrophiques.

    La crise humanitaire et les donateurs

    La crise est décrite par Grandi comme l’une des pires au monde, avec 12 millions de déplacés et 4 millions de réfugiés en dehors des frontières, dans des pays voisins fragiles. L’attention internationale est moins soutenue qu’autrefois et l’on s’interroge sur l’efficacité des sommets internationaux à New York pour influencer la situation.

    Il met en garde contre les réductions de financement, dues notamment à des coupes dans l’aide étrangère américaine et à des contributions européennes moins importantes. Selon lui, priver des réfugiés et des populations en besoin dans la ceinture autour de l’Europe pourrait alimenter de nouvelles migrations.

    Autres crises et perception du public

    Par ailleurs, Grandi attire l’attention sur d’autres situations, notamment en Birmanie où la guerre civile oppose de multiples groupes rebelles et l’armée depuis le coup d’État de 2021. Il rappelle que même si ces drames ne font pas systématiquement la une, il existe des publics sensibles lorsque l’on décrit les souffrances. Les regards se portent aussi sur Gaza et l’Ukraine, mais il est possible que l’opinion publique devienne sélective face à la multiplicité des crises.

  • France suspend sa coopération antiterroriste avec le Mali : chronologie et contexte d’une crise au Sahel

    France suspend sa coopération antiterroriste avec le Mali : chronologie et contexte d’une crise au Sahel

    Contexte et déclenchement de la crise

    Pour comprendre les tensions actuelles, il faut remonter au 15 août, lorsque la junte militaire au Mali annonce l’arrestation d’un Français soupçonné de travailler pour le Service de renseignement français. Les autorités maliennes évoquent l’implication présumée d’États étrangers dans une tentative de déstabilisation des institutions, menée par un groupuscule d’éléments marginaux des forces armées et de sécurité maliennes.

    Le ministère français des Affaires étrangères a dénoncé des accusations sans fondement et a demandé la libération sans délai du ressortissant concerné, décrit comme membre de l’ambassade de France.

    Mesure française et réactions diplomatiques

    Une source diplomatique française qualifie l’acte d’grave et hostile, affirmant que le Mali viole délibérément une des règles les plus fondamentales du droit international en matière d’agent diplomatique dûment accrédité. Face à une telle gravité, la France a décidé de suspendre sa coopération dans le cadre de la lutte contre le terrorisme au Mali.

    Par ailleurs, la France a sommé deux diplomates maliens de quitter son territoire. Membres de l’ambassade et du consulat du Mali à Paris, ils ont été déclarés persona non grata et disposent d’un délai jusqu’à samedi pour quitter le pays.

    Réponses réciproques

    Selon la même source, les autorités maliennes ont répliqué en déclarant persona non grata cinq personnels de l’ambassade de France, qui avaient déjà quitté le Mali dimanche.

    Contexte sécuritaire du Mali depuis 2012

    Le Mali est confronté depuis 2012 à une profonde crise sécuritaire, marquée par les violences de groupes affiliés à Al-Qaïda et à l’État islamique, ainsi que par des groupes criminels communautaires. Le pays est dirigé par une junte militaire arrivée au pouvoir après deux coups d’État en 2020 et 2021.

    Les autorités maliennes se sont progressivement éloignées de leurs partenaires occidentaux, notamment la France, et se tournent désormais plus vers la Russie sur le plan politique et militaire.

    Relire : Le retrait français du Mali, un tournant pour la situation sécuritaire au Sahel

  • Trois MIG russes interceptés au-dessus de l’Estonie : une nouvelle tension entre l’OTAN et l’UE

    Trois MIG russes interceptés au-dessus de l’Estonie : une nouvelle tension entre l’OTAN et l’UE

    Estonie : Tallinn a annoncé vendredi l’intrusion de trois avions de chasse russes dans son espace aérien, une action décrite comme d’une audace sans précédent par le ministère estonien des Affaires étrangères.

    Déroulé des faits

    Au‑dessus du golfe de Finlande, trois MIG-31 de la Fédération de Russie ont pénétré l’espace aérien estonien et y sont restés 12 minutes, selon le ministère estonien des Affaires étrangères.

    Les autorités estoniennes ajoutent que la Russie a violé leur espace aérien à quatre reprises cette année. Margus Tsahkna, chef de la diplomatie estonienne, a qualifié l’incursion d’une audace sans précédent.

    Les Forces armées estoniennes précisent que les MIG n’avaient ni plan de vol ni transpondeurs activés. L’interception a été assurée par des avions F-35 italiens, déployés dans le cadre de la police aérienne de l’OTAN pour les pays baltes depuis août.

    Réactions politiques et sanctions

    Le ministère estonien a convoqué le chargé d’affaires de l’ambassade de Russie pour protester contre cette violation.

    Kaja Kallas a souligné que cette intrusion marque une nouvelle violation de l’espace aérien de l’UE en quelques jours et qu’elle accroît les tensions dans la région.

    Ursula von der Leyen a indiqué que l’UE répondrait avec détermination à chaque provocation, tout en renforçant le flanc oriental et en appelant à une adoption rapide du 19e paquet de sanctions contre Moscou.

    Contexte et chronologie

    Les violations précédentes ont eu lieu le 13 mai, le 22 juin et le 7 septembre.

    Les États baltes, qui ne disposent pas de leur propre aviation de combat, délèguent la police du ciel à des alliés de l’OTAN; depuis août, cette mission est assurée par l’aviation italienne.

  • Crash d’une Tesla près de Villigst en Allemagne : un homme de 43 ans et deux enfants décèdent dans l’incendie

    Crash d’une Tesla près de Villigst en Allemagne : un homme de 43 ans et deux enfants décèdent dans l’incendie

    Crash d’une Tesla près de Villigst en Allemagne : un adulte et deux enfants décèdent dans l’incendie

    Un drame routier s’est produit sur la route reliant Schwerte à Villigst, à l’ouest de l’Allemagne, dimanche après-midi. Un homme de 43 ans et deux enfants âgés de 9 ans ont perdu la vie lorsque leur Tesla a quitté la chaussée lors d’un dépassement, a percuté un arbre et pris feu.

    Selon les secours et la police, trois véhicules auraient été impliqués. Le véhicule électrique aurait tenté de dépasser une file et aurait, pour une raison encore inconnue, quitté la route avant de s’immobiliser contre un arbre et de s’enflammer, entraînant le décès de trois personnes dont deux enfants et un adulte.

    Un riverain a tenté d’ouvrir les portières pour libérer les occupants, sans réussite. L’ADAC précise que les poignées de porte rétractables des modèles Tesla se déploient électriquement et que, si l’alimentation est coupée après un accident, l’ouverture des portes par l’extérieur peut s’avérer difficile.

    Le chef des pompiers a confirmé que deux personnes ont pu sortir d’elles-mêmes de la voiture en feu. Un enfant blessé a été transporté par hélicoptère vers une clinique pédiatrique. Les occupants des deux autres véhicules impliqués ont reçu des soins sur place; ces véhicules ont été endommagés mais pas détruits.

    La Tesla a été entièrement détruite par l’incendie et a dû être éteinte à plusieurs reprises, l’incendie se déclarant à nouveau par moments. Les équipes d’intervention ont reçu un soutien psychologique.

    Éléments contextuels et précisions

    En avril 2024, une Américaine avait été enfermée pendant près de 40 minutes lors d’une mise à jour de son véhicule. Cette information est mentionnée à titre contextuel et n’est pas directement liée à l’accident de Villigst.

  • Offensive terrestre majeure de l’armée israélienne dans le cœur de Gaza-Ville : contexte et enjeux

    Offensive terrestre majeure de l’armée israélienne dans le cœur de Gaza-Ville : contexte et enjeux

    Avancée significative de l’armée israélienne vers le centre de Gaza

    Les forces armées israéliennes poursuivent leur progression dans la ville de Gaza, la plus grande du territoire, en étendant leurs opérations terrestres dans cette zone considérée comme un bastion du Hamas. Selon un porte-parole militaire, la phase principale de l’offensive a été lancée durant la nuit, avec pour objectif de s’installer au cœur de l’agglomération. On estime que le nombre de combattants du Hamas actifs dans la zone serait compris entre 2000 et 3000, selon les sources militaires israéliennes.

    Des résidents sous le feu : situation humanitaire et bombardements

    La ville de Gaza a subi des attaques aériennes continues, avec plusieurs témoins évoquant des bombardements massifs ayant causé des destructions importantes. L’armée israélienne aurait notamment détruit un bâtiment de 16 étages situé à l’ouest de la ville. Un habitant de Gaza a indiqué que les bombardements sont incessants et que le danger ne fait que croître, faisant état de maisons entièrement rasées dans certains quartiers et de nombreuses victimes coincées sous les décombres. Il a aussi évoqué entendre les cris des personnes blessées.

    Les enjeux de l’évacuation et la situation des civils

    Selon Jean-Guy Vataux, responsable à Médecins sans Frontières, les bombardements intensifs se poursuivent dans toute la ville, avec un nombre croissant de morts et de blessés. Il précise toutefois que, pour l’instant, aucun signe clair ne montre que les forces terrestres s’approchent du centre-ville. Sur la question de l’évacuation des civils, il souligne qu’elle reste une possibilité limitée, principalement accessible à ceux disposant de moyens financiers. La majorité de la population de Gaza-ville, notamment les plus pauvres, reste coincée dans la zone du nord en raison du manque de ressources pour quitter ou se reloger, notamment à cause des coûts liés au transport et à l’hébergement.

    Un lourd bilan humain et la position officielle

    Les autorités de Gaza ont confirmé que les bombardements se poursuivent à un rythme soutenu, évoquant un bilan en augmentation de morts et de blessés, qualifiant la situation de « massacre majeur ». De leur côté, les responsables israéliens semblent déterminés à poursuivre leur offensive, avec le ministre de la Défense, Israël Katz, affirmant la volonté d’écraser les infrastructures terroristes et de créer les conditions pour la libération des otages, malgré la gravité des violences. Il a exprimé la ferme intention d’Israel de continuer jusqu’à l’accomplissement de ses objectifs.

    Réactions internationales et perspectives de paix

    Le contexte régional et international reste tendu. Le secrétaire d’État américain, Marco Rubio, a menacé le Hamas, lui laissant « quelques jours » pour accepter un cessez-le-feu, tout en réaffirmant le soutien indéfectible des États-Unis à Israël. Il a aussi souligné la nécessité d’un règlement négocié, avec notamment la démilitarisation du Hamas, tout en traitant le mouvement palestinien de « groupe de sauvages ». La situation humanitaire critique et la pression internationale accentuent la complexité des initiatives diplomatiques en cours, avec la crainte d’une escalade encore plus sévère dans la région.

  • Les États-Unis face à une montée de la tension politique après l’assassinat de Charlie Kirk

    Les États-Unis face à une montée de la tension politique après l’assassinat de Charlie Kirk

    Une mobilisation politique inédite depuis l’aile ouest de la Maison Blanche

    Lundi, une nouvelle édition du Charlie Kirk Show a été diffusée en direct depuis l’aile ouest de la Maison Blanche, en présence de plusieurs responsables de l’administration américaine. Parmi eux, le vice-président JD Vance, accompagné de la porte-parole de la Maison Blanche Karoline Leavitt, de l’ancien animateur de Fox News Tucker Carlson, ainsi que du ministre de la Santé Robert F. Kennedy Jr. Certains de ces invités ont rendu hommage à Charlie Kirk, décrit comme un « joyeux combattant de l’Amérique ».

    Une réponse immédiate à l’assassinat présumé de Charlie Kirk

    Lors de cette intervention, ils ont évoqué la stratégie adoptée par le président Donald Trump, consistant à attribuer la responsabilité du crime à « l’extrémisme de gauche », même si aucune preuve définitive n’a été avancée à ce stade. Les premiers éléments de l’enquête semblent privilégier une action isolée du suspect, dont le mobile reste à préciser.

    Le lien entre cet assassinat et la polarisation politique pourrait ouvrir la voie à une classification de certains groupes progressistes comme des « organisations terroristes domestiques », selon des déclarations officielles. Le conseiller présidentiel Stephen Miller a indiqué que l’administration fédérale pourrait utiliser « tout l’arsenal judiciaire et sécuritaire » pour démanteler ces réseaux, au nom de Charlie Kirk.

    Une campagne de dénonciation et de censure en ligne

    Appels à la vigilance et à l’engagement citoyen

    Le vice-président JD Vance a lancé un appel à la vigilance, exhortant à dénoncer toute célébration du crime : « Si vous voyez quelqu’un célébrer le meurtre de Charlie Kirk, signalez-le à son employeur. Engagez-vous. Saint Paul nous incite à revêtir l’armure de Dieu. »

    Depuis l’annonce de l’événement, une vague de menaces et de sanctions en ligne s’est déployée, entraînant de nombreux licenciements dans le secteur privé comme dans l’administration. Plusieurs citoyens ont été sanctionnés ou mis à l’écart pour des commentaires jugés inappropriés, notamment un enseignant en Oklahoma et une employée universitaire dans le Tennessee, tous deux ciblés pour leurs déclarations sur les réseaux sociaux.

    Le rôle d’une figure de l’extrême droite dans cette campagne

    Laura Loomer, militante d’extrême droite proche de Donald Trump, apparaît comme une figure centrale dans cette mobilisation pour faire taire les critiques. Son influence semble s’inscrire dans une stratégie visant à réduire au silence toute opposition critique envers cette mouvance politique.

    Une inquiétude croissante au sein du camp démocrate

    Des voix alarmées face à la montée de l’autoritarisme

    Du côté démocrate, des représentants comme le sénateur Chris Murphy ont exprimé leur inquiétude à propos de cette instrumentalisation du drame. Sur X (ex-Twitter), il a dénoncé une tentative par le mouvement MAGA d’utiliser le système judiciaire contrôlé par ses soins pour éliminer l’opposition et assurer la présidence de Donald Trump et de ses alliés.

    Le sénateur du Connecticut a alerté sur la possibilité d’un glissement vers une dérive autoritaire, insistant sur le fait que certains dirigeants pourraient décrire leurs opposants comme des menaces terroristes ou des instigateurs de violence, dans le but de renforcer leur contrôle.

    Analyse et précautions

    L’analyse de Tristan Dessert, publiée hier soir, souligne le risque élevé de dérive vers l’autoritarisme aux États-Unis dans le contexte actuel, où la polarisation politique pourrait alimenter des comportements contestables au regard des principes démocratiques.

  • La Roumanie confirme l’entrée d’un drone russe dans son espace aérien lors de frappes en Ukraine

    Surveillance militaire en réponse aux attaques russes en Ukraine

    L’armée roumaine a mobilisé deux avions de chasse F-16 en fin de journée afin de suivre de près la situation aérienne en lien avec les bombardements russes en territoire ukrainien. Selon un communiqué du ministère de la Défense, ces appareils ont identifié un drone dans l’espace aérien national et l’ont poursuivi jusqu’à ce qu’il disparaisse du radar, près du village de Chilia Veche.

    Une intrusion sans menace immédiate pour la Roumanie

    Le ministère de la Défense roumain a précisé que ce drone n’avait pas survolé de zones peuplées ni constitué une menace directe pour la sécurité de la population, ce qui confirme que la situation n’a pas été considérée comme une menace imminente. La Roumanie, tout comme la Pologne, étant membre de l’OTAN, reste attentive aux incidents impliquant des drones dans la région.

    Contextes de tensions accrues en Europe de l’Est

    Le même jour, les forces armées polonaises ainsi que l’Alliance atlantique ont déployé des hélicoptères et des avions de combat en réponse à des attaques orchestrées par des drones russes en Ukraine, à proximité de la frontière polonaise. Depuis l’intrusion d’une vingtaine de drones russes dans l’espace aérien polonais lors de la nuit du 9 au 10 septembre, plusieurs pays membres de l’OTAN montrent une vigilance renforcée.

    Historique des incidents de drones en Roumanie

    Depuis le début de l’invasion de l’Ukraine par la Russie en février 2022, plusieurs fragments de drones se sont écrasés en Roumanie. La majorité de ces incidents coïncident avec l’intensification des frappes russes sur les ports ukrainiens. En réponse à ces menaces, la chambre haute du Parlement roumain a adopté, en février, une loi autorisant le gouvernement à abattre tout drone qui violerait l’espace aérien national.