Augmentation des interventions en protection de l’enfant et de l’adulte en 2024 : une tendance confirmée

Une hausse notable des mesures de protection en 2024

Selon un communiqué publié mercredi par la Conférence en matière de protection des mineurs et des adultes (COPMA), les données récentes montrent une augmentation générale du nombre de cas traités par les autorités compétentes. Cette tendance à la hausse, observée ces dernières années, se confirme en 2024, avec deux tiers des mesures relatives aux adultes et un tiers aux enfants.

Les mesures de protection des enfants : focus sur la curatelle de surveillance

Concernant la population enfantine, la mesure la plus couramment appliquée reste la curatelle de surveillance du droit de visite. Cette procédure, représentant 43 % des interventions, vise principalement à favoriser la médiation entre parents en conflit et à assurer la continuité des contacts entre l’enfant et ses deux parents.

Variations régionales et tendances observées

Certains cantons, tels que le Jura, le Tessin, le Valais ou Vaud, ont enregistré une hausse significative, dépassant même les 10 %, du nombre de mesures de protection des enfants. La secrétaire générale de la COPMA, Diana Wider, souligne que cette augmentation surprend, bien que dans la région romande, les interventions tendent généralement à être plus nombreuses que dans les cantons alémaniques.

Recul dans certains territoires et diversification des approches

À l’inverse, treize cantons, ce qui représente la moitié des régions du pays, ont enregistré une baisse du nombre de mesures de protection pour les enfants. Diana Wider avance que cette tendance pourrait s’expliquer par l’introduction de solutions de soutien volontaire. Par exemple, dans le contexte des divorces, la mise en place d’une curatelle de surveillance n’est pas toujours jugée nécessaire, une médiation étant privilégiée.

Grâce à cette approche, la ville de Berne a réussi à réduire de moitié le nombre de nouvelles curatelles, illustrant un changement de méthode encourageant.

Les modalités d’intervention des autorités

Il est important de noter que l’Agence pour la protection des enfants et des adultes (APEA) n’intervient que rarement de sa propre initiative. La majorité des signalements proviennent de la police ou des parents pour les enfants, tandis que, pour les adultes, ce sont principalement leurs proches (24 %). Dans 22 % des cas, c’est la personne concernée elle-même qui sollicite une aide.

Ces chiffres confirment une évolution des pratiques, avec une diversification des stratégies de protection, dans un contexte où la prise en charge reste strictement encadrée par la législation en vigueur.