Après deux semaines de détention provisoire, une assistante territoriale spécialisée des écoles maternelles (Atsem) de Vic-la-Gardiole, mise en examen pour des accusations de viols et agressions sexuelles sur mineurs, a été libérée sous contrôle judiciaire par la cour d’appel de Montpellier. La décision a été rendue au terme d’une audience à huis clos.
Les conditions du contrôle judiciaire
Selon l’un des avocats des parties civiles, Me Marc Gallix, l’intéressée a interdiction d’entrer en contact avec des enfants et doit quitter le département de l’Hérault. L’assistante maternelle, âgée de 59 ans, conteste les faits qui lui sont reprochés.
Les plaintes déposées et l’avancée de l’enquête
L’enquête a démarré début juillet après la plainte des familles de deux enfants, entraînant immédiatement sa suspension administrative par la mairie de Vic-la-Gardiole. D’autres signalements se sont ajoutés depuis : d’après Me Gallix, cinq plaintes supplémentaires seraient en cours, portant potentiellement à une quinzaine le nombre d’enfants concernés. Neuf procédures de constitution de parties civiles ont déjà été enregistrées.
Le 29 juillet, une information judiciaire a été ouverte pour des faits de viols et d’agressions sexuelles sur mineurs de moins de 15 ans, par une personne ayant autorité. Présentée devant un juge d’instruction, la suspecte avait été mise en examen et placée en détention provisoire. Le parquet de Montpellier avait alors précisé que les investigations concernaient des actes présumés commis sur des enfants âgés de 3 à 4 ans.
Réactions des différentes parties
La décision de remise en liberté n’a pas manqué de susciter des réactions divergentes. Pour Me Gallix, qui représente les parents d’une enfant, « les familles risquent d’être bouleversées par cette annonce ». À l’inverse, l’avocate de la mise en examen, Me Isabelle Garcia-Ducros, a salué « une décision marquant le respect de la présomption d’innocence ».
Contexte scolaire et accompagnement
L’assistante maternelle, employée depuis octobre 2024 par la commune de Vic-la-Gardiole, ne pourra pas reprendre son activité tant que l’instruction est en cours. Le rectorat de Montpellier a indiqué que la rentrée scolaire serait organisée dans un cadre particulier, avec un dispositif d’accompagnement destiné aux élèves, aux familles et à l’équipe pédagogique.
Les investigations se poursuivent sous l’autorité du magistrat instructeur, avec des expertises et de nouvelles auditions prévues dans les prochaines semaines.