Le Département de l’économie et de la cohésion sociale (DECS) constate que trop de personnes âgées renoncent encore à faire valoir leurs droits aux prestations complémentaires, faute de connaissance, de peur des démarches administratives ou de pudeur.
Pour lever ces freins, AVIVO Neuchâtel lance un dispositif d’accompagnement : un avocat-conseil bénévole réalisera un pré-diagnostic gratuit et confidentiel afin d’orienter les personnes susceptibles d’avoir droit aux prestations complémentaires vers la Caisse cantonale neuchâteloise de compensation et les agences régionales AVS.
Contexte et objectifs du dispositif
Cette initiative s’inscrit dans la lutte contre le non-recours, un phénomène qui fausse les statistiques, accroît la précarité et peut isoler les seniors. Selon Claude-Alain Kleiner, représentant d’AVIVO Neuchâtel, l’objectif est d’aider les aînés à faire valoir un droit qui leur revient plutôt que d’obtenir une faveur.
Rôle et modalités de l’accompagnement
La conseillère d’État neuchâteloise Florence Nater rappelle que les économies supposées liées au non-recours seraient de courte durée, car la précarité peut mener à l’isolement et avoir des répercussions sur la santé.
Portée locale et estimation du besoin
Selon Pro Senectute, une étude publiée en 2023 indique qu’environ 230 000 personnes âgées en Suisse pourraient percevoir ces prestations sans les demander. À l’échelle du canton de Neuchâtel, on estime entre 4 500 et 4 600 personnes susceptibles d’en bénéficier.
Impacts et démarche à suivre
Selon une responsable du DECS, les démarches administratives restent complexes ; l’accompagnement par un avocat-conseil viserait à humaniser la procédure et à lever une partie de la crainte ou de la honte qui peut freiner les demandes.
Ce dispositif est lancé dans le cadre d’un projet pilote et fera l’objet d’un bilan dans les prochains mois.
Vincent Cherpillod, avec l’ats
