La Fed baisse ses taux pour la deuxième fois de l’année malgré des dissensions internes

Décision et contexte de la réduction des taux

La Réserve fédérale américaine a abaissé ses taux directeurs d’un quart de point, les ramenant dans une fourchette de 3,75 % à 4 %. Il s’agit de la deuxième détente monétaire de l’année, après celle observée lors de la réunion de septembre. Cette mesure était largement anticipée par les marchés financiers.

Des dissensions au sein du comité

Deux des douze votants se sont opposés à la décision. Le gouverneur Stephen Miran, récemment nommé par le président Donald Trump, plaidait pour une réduction plus marquée, d’un demi-point, comme lors du mois précédent. Cette position n’était pas une surprise, il l’avait largement évoquée publiquement.

À l’inverse, le président de la Fed régionale de Kansas City, Jeffrey Schmid, ne souhaitait pas de baisse du tout. Dans un discours donné au début du mois, il avait fait comprendre qu’il estimait l’inflation trop élevée pour permettre un nouvel assouplissement de la politique monétaire.

Réactions des marchés et évolution des indices

Cette décision a quelque peu refroidi les espoirs des marchés qui misaient largement sur une orientation plus accommodante. Wall Street, qui évoluait en hausse, s’est retournée après l’annonce et les indices ont clôturé la séance en ordre dispersé.

Contexte économique et dynamique du travail

Pour expliquer cette décision, le communiqué de la Fed souligne une augmentation des risques pesant sur le marché du travail ces derniers mois. Les créations d’emplois se sont effondrées sans que le taux de chômage ne dérape, dans une économie marquée par les droits de douane et par une politique d’immigration plus stricte qui réduit à la fois le nombre de travailleurs et le pouvoir d’achat des consommateurs.

Impact du shutdown et disponibilité des données

À ce contexte s’ajoute le blocage budgétaire qui prive les autorités d’indicateurs publics récents. Powell a indiqué que ce shutdown allait peser sur l’activité économique, tout en estimant que l’impact devrait être compensé lorsque le shutdown sera terminé.