Contexte et décisions prises par l’armée
Des vols de drones signalés au Danemark et en Allemagne, en lien avec le conflit en Ukraine, ont suscité des préoccupations au sein de l’armée suisse. À la suite d’évaluations jugées concluantes, l’Office fédéral de l’armement, armasuisse, a été mandaté pour doter l’armée d’un système de défense anti-drones. Armasuisse a constitué une cellule spécialisée et le projet est en phase d’étude, selon SRF.
Le chef de l’armée, Thomas Süssli, a manifesté son envie d’avancer rapidement, indiquant préférer disposer du système cette année plutôt que l’année prochaine, selon les journaux du groupe CH-Media.
Défis technologiques et risques d’obsolescence
La mise en place d’un tel dispositif demande du temps et des ressources. Selon l’expert en politique de défense Ivo Capaul de l’ETH Zurich, il n’existe pas de solution universelle brevetée contre les drones, qui présentent une grande diversité en taille, altitude, vitesse et mission, et qui évoluent rapidement.
Le risque majeur est que, au moment de la mise en service, le système puisse déjà être obsolète sur le plan technologique, avertit l’expert.
Il souligne en outre que l’acquisition de drones ne suffit pas: l’armée doit non seulement disposer de ses propres capacités de défense contre les drones, mais aussi développer des compétences propres dans le domaine des drones sur le long terme. Cela impliquerait toutefois des investissements importants en personnels spécialisés et en formation.
Perspectives et investissements nécessaires
Des moyens humains et financiers adaptés seraient requis pour assurer une capacité durable dans le domaine des drones et de la défense associée.