Résultats des votations cantonales: valeur locative et e-ID
Deux sujets majeurs ont été soumis au vote public: la suppression de la valeur locative sur les résidences secondaires et l’adoption d’une identité électronique étatique, appelée e-ID. Les résultats reflètent des dynamiques contrastées entre cantons et régions.
Valeur locative et résidences secondaires
À l’exception du Valais, les cantons de montagne ont majoritairement soutenu la réforme et l’abolition de la valeur locative. Obwald, Nidwald, les Grisons, Uri et le Tessin figurent parmi les soutiens du nouveau système, tandis que la Conférence des cantons alpins s’y oppose.
Sur la carte, un clivage net se dessine: les cantons romands rejettent le projet de manière marquée, Fribourg ne manifestant l’opposition que de peu. À l’inverse, la majorité des cantons alémaniques approuvent, à l’exception de Bâle-Ville. Zurich voit le soutien dépasser les 60 %, et dans plusieurs cantons le taux pro approche les 70 %, notamment dans l’Argovie et Lucerne; ce seuil est même dépassé dans les Appenzell et à Glaris.
Pour accéder aux chiffres détaillés, une carte interactive présente les résultats par commune.
Identité numérique e-ID
Concernant l’identité électronique étatique, Zurich a finalement basculé en faveur de l’e-ID, après une période où le camp du non tenait la marche en tête. L’influence des grandes villes — Genève, Lausanne, Berne, Zurich et Bâle — a pesé sur le résultat, alors que la majorité des cantons a rejeté le projet; seuls huit cantons l’ont accepté.
Le clivage s’est davantage manifesté entre villes et campagnes qu’à travers les frontières linguistiques. En Romandie, le Jura, le Valais et Neuchâtel ont refusé l’e-ID, tandis que Vaud et Genève l’ont accepté, Fribourg montrant une adhésion modérée.
Dans la Suisse alémanique, les chiffres montrent un fort «non» dans les cantons centraux, Uri et Schwyz autour de 59 %, Glaris à 58 % et Obwald à 57 %. À l’inverse, Vaud et Bâle-Ville se montrent les plus ouverts, autour de 57 % en faveur, Genève environ 55 %.