Une première victoire marquante pour le jeune grimpeur italien Giulio Pellizzari
Le mercredi, lors de la 17e étape de la Vuelta, Giulio Pellizzari a réalisé une performance significative en s’imposant au sommet de l’Alto de El Morredero. Ce succès constitue la première victoire professionnelle du jeune cycliste italien, qui a profité de la brouille persistante parmi les favoris pour se distinguer en montagne.
Contexte sécuritaire et contexte sportif lors de l’étape
La journée s’est déroulée sans incident notable en lien avec les manifestations pro-palestiniennes qui avaient affecté les jours précédents. Lors d’un vote effectué au départ, les coureurs avaient décidé de neutraliser la course si de nouvelles perturbations venaient à apparaître. La majorité des militants pro-palestiniens s’étaient rassemblés pacifiquement à Ponferrada, à proximité de la dernière ascension, permettant au peloton de franchir cette étape sans entrave avant de revenir à la lutte en montagne.
Une ascension redoutable au cœur de conditions extrêmes
L’ascension de l’Alto de El Morredero (8,8 km à 9,7 % de moyenne) a été rendue encore plus intimidante par la dernière partie ravagée par les incendies estivaux. Lors de l’approche de la montée, les cloches du monastère ont sonné pour accompagner le passage des coureurs, alors que six favoris avaient réussi à s’isoler, notamment sous l’impulsion de Jai Hindley, leader de l’équipe Red Bull Bora. Ce dernier, soutenu stratégiquement par Pellizzari, a lancé une accélération décisive à environ six kilomètres de l’arrivée, dans la portion la plus difficile.
Une course à tactique et à élévation dramatique
Seuls quelques autres leaders, tels que Jonas Vingegaard, João Almeida et Matthew Riccitello, ont pu suivre cette accélération, rythmée par un vent fort. Avant le contre-la-montre de jeudi à Valladolid, qui pourrait influencer les classements, Vingegaard, porteur du maillot rouge, a choisi de se préserver et a terminé quatrième de l’étape, grappillant seulement deux secondes sur Almeida, son rival direct au classement général.
Une forme physique incertaine parmi les favoris
Vingegaard, visiblement moins en forme qu’espéré, a expliqué ne pas avoir été en mesure d’attaquer comme il l’aurait voulu, tout en conservant le maillot rouge. Son directeur sportif, Grischa Niermann, a confirmé que le Danois n’était pas au sommet de sa forme, probablement affecté par la fatigue du Tour de France, terminé en deuxième position fin juillet. Sousa même, Almeida a reconnu ne pas être dans une grande forme, précipitant ainsi l’opportunité pour Pellizzari de s’illustrer.
Une victoire individuelle héroïque et une progression notable
En tension constante avec Hindley, Pellizzari a su en garder sous la pédale pour attaquer à 3,5 km du sommet, obtenant ainsi une victoire en solitaire. À 21 ans, ce jeune cycliste de San Severino, déjà 6e du Giro en mai, a confirmé sa montée en puissance en consolidant sa place parmi les leaders du général et son maillot blanc de meilleur jeune. Il a devancé de 16 secondes Tom Pidcock, de l’équipe Q36.5, qui a défendu sa position sur le podium, ainsi que Hindley, quatrième au classement général, de 18 secondes.
Une victoire qui a du sens pour l’avenir du cyclisme
Selon Pellizzari, sa stratégie s’est articulée autour d’un effort intense dans la vallée, visant à déstabiliser Pidcock. Lors des derniers kilomètres, il a décidé de faire la différence et a exprimé sa fierté d’avoir accompli ce jour mémorable, qu’il qualifie comme le plus beau de sa carrière.